Dupont : Intermezzo. Mal accueilli en raison du départ du chanteur originel, il est vrai que les capacités vocales du membre qui avait repris le poste étaient plus limitées : juste, mais sans grain ni cette force qui faisait beaucoup dans la puissance virile de Dupont. Et pourtant, en accentuant le trait Synth Pop cet album a apporté en créativité ce qui était perdu ailleurs. Ce qui le laissait quand même, avec le recul, nettement plus intéressant que le reste de la production EBM de deuxième rideau.
Paraphilia : The Memory of Death Given Form. Premier album autoproduit de deux frères établis à Portland, qui a tapé dans l’oreille de plusieurs webzines américains cette année. Et malgré la boîte à rythmes, c’est pas mal. Morbid Angel et Suffocation inspirent la face brutale, Bloodbath (dont il y a une reprise) et la scène Finlandaise la part la plus mid-tempo. C’est prometteur, s’ils s’accrochent.
Kronos : Titan’s Awakening. À cette époque on pouvait encore bien sentir, comme ici, un écart béant entre la production amateur et professionnelle. En plus la batterie écrasait le mix. Mais passé ça c’était déjà d’un énorme niveau, exceptionnel pour de grands débutants, tant dans les compos que leur exécution. Il y avait une petite touche Grindy qui a disparu ensuite.
Spinebreaker : Cavern of Inoculated Cognition. Cet EP montre une évolution prévisible mais réussie vers une tendance du Death à la mode : oppressant et poisseux, qui emprunte beaucoup au Sludge, mais peut-être plus comme une version étouffée de Gatecreeper qu’une déclinaison de Portal ou Ulcerate. Les bases sont donc assez classiques en fait sous cet habillage, et ça me va très bien.