Messagepar RBD » 06 oct. 2024, 22:15
Necrophagist : Epitaph. En deux albums seulement, Mohamed Suicmez a considérablement marqué la scène Death technique, à force de travail et de ténacité contre tous les obstacles. Même si je n’accroche pas beaucoup à ses riffs bizarres avec un lead constamment lâché dessus, des groupes comme Archspire, Psycroptic, Gorod, Obscura, The Faceless, Spawn of Possession, First Fragment… lui sont lourdement redevables. Il serait ingrat de l’oublier bien que le combo soit mort depuis un bail maintenant. J’ai eu de la chance de le voir en concert.
Plague : Portraits of Mind. La Grèce est un gros pays de Metal et cette formation-ci le prouve encore par cet unique album ressuscitant avec roublardise le meilleur de la vieille école entre Death, Morgoth, Massacre et un Incantation au trot. Le son est impeccable, les compos et l’interprétation étalent un savoir-faire à rendre envieux bien d’autres plus connus, et Paolo Girardi a fait l’emballage. Le groupe existait depuis longtemps quand il est paru, mais ensuite ils semblent passés d’une activité ronronnante à un arrêt de fait, fort malheureusement.
Nitzer Ebb : Ebbhead. Sous sa pochette fluo fort désuète, il est très bien. Produit par l’ami Alan Wilder de Depeche Mode alors au sommet de sa gloire, l’institution tente un virage pour se diversifier à l’instar de toute la scène. Et cette direction vers le Rock en plein regain à cette époque, l’Indus à la Foetus permet un renouvellement dans la continuité assez réussi.
Blood Incantation : Absolute Elsewhere. Je n’ai jamais accroché aux différentes étapes de leur parcours, mais il révèle à présent son ambition et sa cohérence. Leur vision du Death Progressif, déjà affirmée précédemment, l’est cette fois avec force et bien différente de celle d’Opeth, Fallujah, In Vain ou Disillusion, avec une sonorité spatiale, mystique à la Pink Floyd, Tangerine Dream voire le Krautrock soulignée par une utilisation des synthés comme on n’en fait plus depuis l’époque de ces influences. C’est un tour de force, à tout le moins un des albums les plus notables de l’année même si je n’ai pas le coup de foudre.