Qu'est-ce que vous écoutez là tout de suite?

[RBD]

Opeth : The Last Will and Testament. Le retour de quelques beuglements donne du champ à un ensemble qui reste fondamentalement du Prog’, sans aucune contestation possible. N’empêche qu’on y trouve en plus une agressivité, une lourdeur métallique contrôlée qui fait plaisir à réentendre. Et j’en éprouve plus à le découvrir, aussi, qu’avec les quatre précédents. On ne va pas parler de réconciliation dans les sanglots de bonheur, mais c’est déjà ça.

Living Gate : Suffer as One. Cette année je n’ai pas eu de gros album de Death bourrin. Sur le moment, j'aime bien cette continuation d’un énième projet secondaire d’Amen Râ, ce n’est pas mal fichu. Mais elle n’apporte rien de nouveau au style célébré, à part la saveur de contraste passagère avec un autre groupe vu récemment de la galaxie de l'Église de Râ.

Defeated Sanity : Chronicles of Lunacy. Dans ce même contexte, la nouvelle livraison des Allemands se rapproche un peu de la recette que j’aime, alors que c’était pour moi l’un des symboles de l’hérésie. Ce genre de petit signal de fond tend à me rassurer sur l’évolution à venir de la scène, si besoin était.

Propaganda en live à Londres en 2016. Icône de la New Wave Allemande avec un membre des Krupps dedans, leur succès a sans doute été facilité par l’emploi privilégié de l’anglais. Leur univers assez froid et surréaliste est emblématique de ce mouvement. Trois ou quatre tubes sont passés dans la mémoire collective, toutefois le reste aussi est excellent et mérite l’attention des amateurs de cette période (il en reste pas mal).

[RBD]

Mass Infection : Atonement for Iniquity. Ce n’est qu’un petit album de Brutal de débutants, très classique, mais on mesure le chemin parcouru par rapport aux petites évolutions des épisodes suivants.

Opeth : The Last Will and Testament. Je me suis efforcé de l’étudier rapidement, mais cela n’a fait qu’affermir mes premières impressions. Ce retour à des sonorités plus velues fait plaisir, même si quelque chose reste cassé entre eux et moi depuis des années.

Cavern Womb : Stages of Infinity. Venu de Pennsylvanie, cet EP inaugural pose un propos bien maîtrisé mais sans originalité entre d’une part le Death Finlandais et Tomb Mold, d’autre part Blood Incantation. Avec Maul et d’autres, les groupes secondaires dans ce genre commencent à devenir nombreux, ce qui montre que ce courant est vraiment une tendance de fond de la scène actuelle.

Pyre : Chained to Ossuaries. Si l’on a encore le droit d’essayer du Metal Russe, ce combo-ci balance un hommage efficace à Asphyx, Entombed, Obituary, Grave, Dismember, Autopsy, Lik, etc…

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Nitzer Ebb : Body of Work. Cette double compilation est tout aussi indispensable pour les fans d’EBM que les albums studio de l’institution de Chelmsford. Le premier disque rétrospectif inclut des raretés et des versions raffinées des plus grands titres du groupe. Le second contient de bons remixes qui éclairent toute une partie de la démarche de NE, et leur lien avec la Techno à rebours de certains clichés qui leur collent et créent encore le gros clivage qui structure la scène.

200 Stab Wounds : Manual Manic Procedures. Le second album de l’une des principales sensations de la nouvelle génération de Death Américain. Comme Undeath, l’inspiration de Cannibal Corpse est dominante mais mieux digérée à mon sens, les riffs sont un peu plus barrés et on se permet un ou deux effets. Il paraît que c’est aussi une bonne rouste en live. Si on ajoute Frozen Soul et Sanguisugabogg (dans une approche différente), on tient un bon renouvellement de la scène, que l’on soit fan ou pas des groupes.

Septage : L’intégrale, elle est si courte. Ce trio rassemblant des membres de Taphos, Hyperdontia, Decaying Purity et autres joyeusetés vient de mettre fin aux opérations en 2024. Elles consistaient en un joli hommage à Carcass période “Symphonies…”, General Surgery, Repulsion, Impetigo.

Haemorrhage : Punk Carnage. Un mini de reprises pour rendre hommage du fond du cœur à la scène Punk Espagnole des années 80, qui bouillonnait et qui reste injustement méconnue au-delà des Pyrénées. Ils restent une source d’inspiration indirecte majeure pour le groupe.

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Bleedskin : Homicidal Therapy. Deuxième album des Wallons qui expriment un fidèle et généreux hommage à Dying Fetus, techniquement solide, sans faute de goût. On pense aussi à Abnormality, parfois à Benighted. Ce classicisme brutal est plutôt pour me plaire. Les plans ne sont pas redondants, mais avec des riffs un peu plus recherchés on crèverait vraiment le plafond. Je serais curieux de voir ce que ça donne en live.

Necrot : Lifeless Birth. Finalement c’est une assez bonne surprise. Au-delà d’un nom difficile en français, ces Ricains balancent toujours de l’old-school, des riffs à la Bolt Thrower, Grave ou Incantation sur un tempo un tout petit peu plus rapide. La qualité s’améliore aussi un chouia au fil des albums.

Dark Angel : Leave Scars. Ron Rinehart n’amenait pas la franche amélioration du chant qui aurait pu tout changer, la reprise du Zeppelin en milieu d’album est surprenante (pour le dire avec bienveillance), mais le reste taillait avec un ex-Steppenwolf comme producteur (!). Les compos plutôt longues s’affirmaient comme marque de fabrique, néanmoins c’est surtout la brutalité de ce Thrash qui le détache du lot encore aujourd’hui, avec des riffs bien lourds à la pelle et quelques titres marquants, avec un titre instrumental comme culmination à rendre jaloux leurs copains nommés Slayer.

Soror Dolorosa : Mond + Aurora. Je vais garder une petite préférence pour l’ancien style et l’ancienne prod’, mais l’évolution sous nos oreilles est parfaitement naturelle et j’adhère sans difficulté à ces nouveaux morceaux. Réenregistrer certains titres emblématiques à cette nouvelle manière est une vanité trahissant une mentalité possessive plutôt attachante.

[RBD]

Des lives pour explorer des contrées musicales différentes pendant ces longues soirées d’hiver : Etienne Daho (mouais… je n’aime pas mieux qu’à mon adolescence), Arkona (le Russe, plus électrique que dans mes vagues souvenirs), Meshuggah (quel groupe majeur !), Sodom (Pépé botte encore gaillardement les culs).

Liaisons Dangereuses. L’unique album formé par d’ex-DAF et Neubauten a laissé une trace déterminante sur l’EBM naissante, les scènes Electro et Techno avec un tube inusable qui n’est que la face visible d’un excellent disque. J’ai découvert il y a peu que le chanteur, après avoir repris une vie de voyages où ce groupe n’a été qu’un épisode, a fini par se poser très discrètement dans un petit village que je connais bien près de Narbonne, où il vit principalement de sa peinture et fait un peu de musique en dilettante dans des styles assez éloignés.

Sang Froid : The EP Compilation. Ce petit recueil des premiers essais plus un nouveau est aussi long qu’un véritable album, bien que forcément plus décousu. Il ravive les bonnes sensations du concert, étoffe un répertoire efficace et confirme qu’il s’agit d’un projet parallèle de long terme, qui peut faire encore mieux.

Putred : Repulsie Post-Mortem. Le premier album d’un groupe dont le second vient bientôt. C’est sympa de faire du Death Doom dans la droite lignée d’Asphyx (religieusement repris en final), Hooded Menace et Autopsy, mais à part beugler en roumain et rendre une copie globalement honnête, cela n’apporte rien encore.

[RBD]

Rosa Rubea. D’anciens membres de Camerata Mediolanense ont ce projet parent mais substantiellement différent. Il s’agit d’une Electro Atmosphérique portée par la remarquable voix de Daniela Bedeski, plus contemporaine, plus Voix Célestes avec quelques instruments classiques ou modernes en appui secondaire par moments. C’est plus proche d’un Ataraxia mis à jour. Cela inclut apparemment un visuel assez travaillé, et peut plaire à presque tout le petit monde de ce créneau assez réduit et élitiste.

Machinalis Tarantulae : Diptyque ; Traum. Dans un style un peu différent mais s’adressant quasiment au même public, j’ai longtemps ignoré les Toulousaines lorsqu’elles passaient - encore très récemment - à cause d’un premier contact superficiel et mitigé, plus le lien avec Punish Yourself qui n’aidait pas. Foin d’ingratitude, j’y reviens. La viole de gambe électrique fait l’originalité et l’ossature de cette Indus Electro assez martiale, austère et polyglotte.

3 Inches of Blood : Long Live Heavy Metal. Du pur et dur comme ça je n’en écoute pas souvent. Celui-là n’est qu’un hommage vibrant au Priest, mais de temps à autre c’est marrant.

Scamp : Mirror Faced Mentality. J’avais découvert ce combo Danois par VS. Leur Post-Thrash était vraiment à part, très Meshuggesque avec polyrythmies, riffs s’adressant surtout au cerveau, quelques emprunts discrets et pourtant une agressivité irréprochable. De quoi troubler les blasés.

[RBD]

Dave Gahan : Paper Monsters. Sans prétention aucune, ce premier album solo marquait la libération créatrice d’un chanteur jusque-là cantonné à interpréter le travail de ses partenaires compositeurs, ses propositions ayant été toujours rejetées. Il y reste très attaché. C’était plus le geste qui comptait que la densité de ces dix titres de Pop Rock, légers et rafraîchissants comme un vin clairet. L’album remporta néanmoins son petit succès auprès des fans de DM.

Noxis : Violence Inherent in the System. N’oublions pas un premier album intéressant de 2024 dans l’un de mes terrains favoris. Ces Yankees servent un Death Metal la basse en avant, parfois expérimental, qui rappelle Cryptopsy période Lord Worm, Death période “Human” et “Individual…”, Cynic, Deviant Process, Aepoch, Neuraxis… Les deux défauts sont à mon sens le son de caisse claire et surtout une écriture lourde, des riffs tirant vers Immolation qui ramollissent le tempo et l’agressivité potentielle. Mais c’est à essayer pour tous les fans de Death technique, et rien ne dit qu’un prochain volume ne pourrait corriger tout ça.

Sorcerer : Devotion. Derrière son illustration intrigante qui se révélera cohérente avec le contenu, il s’agit d’une grosse mandale de Metal HC à laquelle il convient de se préparer. D’autant que les Parisiens montrent une maîtrise appréciable pour un premier album, offrant des compos variées laissant progressivement de plus en plus de place à l’émotion mélodique.

Celestial Scourge : Dimensions Unfurled. Avant le premier album imminent, voilà l’EP inaugural de ce supergroupe Norvégien avec des membres de Blood Red Throne, Ruun, etc. C’est du Death Brutal classique et bien fait entre Suffocation, Cannibal et Cattle Decapitation.

[RBD]

Encore des concerts sur Arte : Emperor (ça perd de sa flamboyance et de son mystère sur scène, mais je digère mieux ainsi), Arcade Fire (avec un talent certain, une grosse énergie live et une filiation spécialement revendiquée envers New Order et Bowie j’aurais pu tomber fan au début, avant cette vrille vers la kermesse arty du n’importe quoi, d’ailleurs le premier album est privilégié et les deux derniers réduits à portions congrues), Fear Factory (mal filmé, peu adapté au plein air de jour malgré un parterre de fidèles motivés, mais rappelant les bons souvenirs de 2023).

Oranssi Pazuzu : Muuntautuja. Ce n’est pas franchement mon style mais j’ai des copains qui sont fans. Leur succès - au niveau de l’extrême, s’entend - est logique : tout en étant original et novateur, le groupe tape dans plusieurs styles avec cohérence, s’adressant à plusieurs publics différents (même ceux qui ne se droguent pas…).

Ductape : Echo Drama. Bien que venant aussi de Turquie et se rattachant au même univers musical, c’est différent de leurs amis de She Past Away. Le chant est féminin, en anglais, et un vrai chant au lieu de plats marmonnements. De plus, ils créent une Dark-Wave plus synthétique, bien que la structure demeure celle du Goth Rock, avec des influences assez larges. Même s’ils cèdent à la mode de la réverbe, ça tient la route et un certain charme familier agit.

Kodama : Telos. C’est ma sensation du moment : le premier album de ces Londoniens nous ramène aux 90’s, par un Post-Thrash avec une légère touche de HC dans le droit fil de PanterA ou Dearly Beheaded. C’est rugueux, il y a du riff et ça confirme le petit regain d’intérêt en cours pour cette vague. Le chant aigu fait assez Metalcore, mais ne jure pas du tout et peut attirer des fans de cette génération postérieure. En tout cas je me régale avec, cela doit faire une dizaine d’années que je n’avais pas rencontré un nouveau groupe dans ce genre qui m’ait plu comme ça.

[RBD]

Marylin Manson : The Pale Emperor. Il va avoir dix ans ces jours-ci. Ayant su dès “Antichrist Superstar” que je ne deviendrai pas fan, je ne me suis jamais intéressé beaucoup à toute la suite. N’empêche qu’il y a objectivement de bons albums, comme celui-ci. Il est charpenté, pernicieux, nuancé, touchant même parfois… C’est quand il s’inspire de Bowie que Brian Warner est le meilleur, en fin de compte.

Grauzone. Voilà l’un des piliers fondateurs de la Cold Wave, le premier groupe de Stefan Eicher fondé par son frère Martin… C’est toujours incroyable quand on découvre ce passé derrière l’image que nous avons en France du chanteur Suisse. Un seul album et un tube, mais une influence considérable sur toutes les scènes qui se rattachent de près ou de loin à ce mouvement souterrain du début des années 80. Grauzone est encore régulièrement cité et respecté dans le monde entier de nos jours.

Flesh Field : Strain. Il paraît qu’il revient. Je ne connais pas bien sa discographie à part ce disque, mais ce projet solo Américain met dans les gencives une Electro Industrielle Métallisée robuste, révoltée, saturée et distordue. Avec un chant féminin agressif, ce mélange entre KMFDM, Skinny Puppy, Ministry et Hocico est détonant.

Haemorrhage : Live Carnage - Feasting on Maryland. Ils étaient allés à l’édition 2012 du Death Fest et ont immortalisé cette rare apparition Américaine avec ce live cru et court. Traverser l’Atlantique pour jouer moins d’une demi-heure, je comprends qu’ils aient voulu marquer le coup au maximum.

[Arioch91]

Depuis 2 bonnes semaines, ma bonne résolution 2025 est en pratique : écouter des albums de SweDeath que je ne connaissais pas encore.

Donc, Hormis l'album des Thrasheurs d'Anialator qui défonce pas mal, voici ma playlist de ces derniers temps :

Carnage - Dark Recollections
Death Breath - Stinking up the Night
Death Breath - Let it Stink
Entrails - toute la disco
God Macabre - The Winterlong
Gods Forsaken - Smells of Death
Unleashed - toute la disco

D'Unleashed, je ne connaissais que le premier, Where no life Dwells, que j'ai souvent écouté d'une oreille distraite car le considérant comme bien moins tripant que l'intouchable Left Hand Path de qui on sait. Et j'avoue préférer les albums suivants du groupe à Hedlund.

Dans les bonnes pioches, Death Breath, incontestablement. Gods Forsaken également. Carnage, tout pareil.

God Macabre, plutôt bof. Juste un groupe de plus qui, avis perso, n'apporte rien de bien neuf, même s'il s'essaye par moments à du Doom que les grattes animées de pédales Boss-HM2 rendent super bien.

Entrails, d'après les chroniques lues, plus on avance dans leur disco et moins c'est intéressant. A voir.

Grand adorateur de Thrash Metal, je m'éloigne de plus en plus de ce style bourré ras la gueule de stéréotypes : compos à tiroirs calquées sur le moule intro speed/break/mid tempo/re tempo speed/break/couplet, batteur qui se prend pour Tom Hunting dont le style aux grosses caisses me les brise depuis des années, etc.

Exception faite du Anialator, découvert sur MetalNews et que j'adore, je vais faire l'impasse sur ce style, sauf miracle.

Et donc en ce moment, ma crise, c'est le Death suédois. En // à la zique, je lis le chouette bouquin Blood Fire Death.

A fond dedans, que j'dis ! On verra bien où ça nous mènera.

Et dans les sorties attendues pour 2025 :

- Coroner, éventuellement. Plus les albums passèrent et moins j'étais fan du groupe. On verra si jamais leur nouvel album me botte mais j'y crois moyen.
- Forbidden, là en revanche, je dis pas non pour remettre le couvert sur du Thrash Bay Area. Le line-up m'a l'air solide et Craig Lociciero est capable de pondre de sacrés bons morcifs.
- Dark Angel. Nan, j'rigole ! Ca fait bien 15 ans que Hoglan nous bassine avec le 6ème album du groupe. A force d'attendre, le level d'attente des fans est énormous ! Je serais surpris, déjà que l'album sorte un jour, que ce jour soit un jour de 2025 et qu'en plus de tout ça, l'album soit vénère et bien chanmax.
- Demolition Hammer. Parait qu'eux aussi prévoient une sortie en 2025. Mouais. En espérant qu'on soit plus proche d'un Epidemic of Violence qu'un Time Bomb.

Comme d'hab', y aura zéro réaction à ce post mais j'avais besoin de le torcher et c'est fait !

Bon sinon, pour celui qui lira et qui aurait des idées d'autres albums de Death Suédois à la Entombed/Grave/Dismember, je suis preneur de toute idée ! A vot' bon coeur m'sieurs dames !

[RBD]

The Cure : Songs of A Lost World. Je ne l’avais toujours pas essayé. On retrouve bien les sensations de la tournée de 2022 où cinq titres étaient interprétés en avant-première : c’est globalement bien lent, ça sonne comme un “Disintegration” reconstruit en Post-Rock (je songe même à Talk Talk). N’empêche que cette face sombre, désespérée et homogène renoue avec ce que beaucoup préfèrent, et cette orientation peut plaire à notre époque. D’ailleurs les critiques sont clairement positives. Ceci rappelé, les Curistes - comme les Blackeux - sont extrêmement exigeants et accrochés à leurs attentes personnelles, leurs titres ou leurs périodes préférées et j’ai entendu des opinions carrément contraires selon les gens. Pour moi je le trouve agréable mais manquant de passages plus toniques ou vraiment touchants qui auraient soutenu la comparaison avec les temps glorieux.

Brutality : In Mourning ; Monstrosity : Millenium. Nostalgie, j’avais les albums de l’un et vu l’autre naguère… Ces deux groupes étaient de la même vague que tous les autres gros du Death Floridien, produits au Morrisound, et signés chez Nuclear Blast. Musicalement aussi il y a une ressemblance entre eux : une approche relativement technique avec beaucoup de riffs, un tempo jamais monotone et de nombreux solos pouvant dégager une certaine ambiance. Las, l’un comme l’autre n’ont pas géré parfaitement l’étape de la reformation.

Dark Angel : Live Scars. Ce live assez court montre qu’ils n’étaient pas moins bons en live, et ça attise quelque frustration. Le jeu de batterie de Gene Hoglan reste toujours à part dans toute la scène Thrash trente ans après, seul le chant restait le point faible. La reprise finale d’un vieux groupe obscur de Punk Californien (Fear) m’a longtemps fait chercher.

Une balade dans la jeune génération de la scène Death Anglaise : Vacuous, Slimelord, Maul, Mortuary Spawn, un autre que je vais acheter et dont je parlerai plus tard, etc… Si on rajoute en Ecosse Coffin Mulch et Sodomized Cadaver au Pays de Galles, je crois qu’il se passe quelque chose au Royaume-Uni ces dernières années d’où une nouvelle vague arrive, comme au Danemark un peu avant et dans une direction très similaire.

[RBD]

Depuis 2 bonnes semaines, ma bonne résolution 2025 est en pratique : écouter des albums de SweDeath que je ne connaissais pas encore.

Comme d'hab', y aura zéro réaction à ce post mais j'avais besoin de le torcher et c'est fait !

Bon sinon, pour celui qui lira et qui aurait des idées d'autres albums de Death Suédois à la Entombed/Grave/Dismember, je suis preneur de toute idée ! A vot' bon coeur m'sieurs dames !

Depuis le départ j'ai préféré le style Floridien au Death Suédois (pas le mélodique de Göteborg, celui du Sunlight avec HM-2), mais je vais tâcher d'aider.

Déjà, en cherchant "swedeath" on peut trouver une brouette de groupes modernes qui singent la scène originelle, avec peu ou prou de talent… En France tu connais certainement déjà Skelethal qui a pondu un album en 2024 qui est au-dessus du lot sans chauvinisme aucun. Il y a également Lik, de Suède, avec un membre qui a été débauché par Bloodbath, et qui reprend précisément le style de Grave ou Dismember.

S'y ajoutait Firespawn qui venait de Suède et a fait trois albums dans les années 2010 avec feu L-G Petrov au chant, une parfaite synthèse entre Entombed et Bloodbath, incontournable à mon sens dans cette scène encore après leur séparation consécutive au décès de ce cher Lars-Goran.

Dans la même idée que Bloodbath tu peux essayer Grand Cadaver, avec des membres de Dark Tranquillity (dont le chanteur), Mr. Death et autres, qui ont monté eux aussi leur groupe en hommage au Death de leur adolescence. Plus récent, GC n'a fait que deux albums à ce jour mais le premier notamment pourrait satisfaire et le projet se maintient malgré leurs engagements dans de gros groupes. Idem avec Asinhell peut-être, un projet du guitariste de Volbeat en mémoire de la scène Death européenne des années 90 plus largement, mais avec Mark Grewe de Morgoth au chant : j'ai craqué récemment et ça pourrait éventuellement coller aussi à ce que tu cherches, le savoir-faire musical en plus. Mais essaie d'abord ces deux groupes plutôt que d'y aller à l'aveugle comme dans le temps.

De la vieille époque j'ai un faible pour Comecon, un groupe suédois issu de la vague originelle aux côtés des autres, sans batteur et sans chanteur titulaire. Ils ont avoué longtemps après que c'était une BAR en faisant croire qu'ils avaient un vrai batteur (même sur les photos) et en truquant la programmation de l'engin pour qu'il fasse quelques pains comme un être humain… Pour le chant ils ont engagé successivement L-G Petrov, Martin van Drunen et Mark Grewe dans cet ordre, chacun le temps d'un album. Les trois disques montrent une évolution intéressante depuis un Death Suédois classique vers quelque chose de plus en plus expérimental, parfois étrange à l'arrivée mais tout le monde a fait pareil dans ces années 90. Les albums ont été compilés et réédités il y a dix ou quinze ans.

En Allemagne il y avait Fleshcrawl qui imitait la scène Suédoise, pas très bon à mon avis.

Finalement, sans être un gros amateur je vois que j'avais quelques idées…

[Arioch91]

Merci RBD pour tes suggestions, je prends !

+1 pour Fleshcrawl dont j'ai l'album Bloodred Massacre. Dispensable.

[Arioch91]

Asinhell, c'est bien tripant !

[RBD]

Nitzer Ebb: Body Rework. Des remixes officiels réalisés par plusieurs DJs rendant hommage à un style et un groupe qui les a inspirés. Cette illustration concrète de la proximité humaine du duo avec le milieu Tek est fertile, on sent que les participants ont pris le projet à cœur et les onze morceaux sont plutôt roublards, c’est un plaisir. La France y est largement représentée (The Hacker, Fixmer, Black Strobe).

David Lynch & John Neff : BlueBOB. Du temps de ma période Lynch à fond, J’avais acheté cet album dans son gros boîtier pas pratique, c’était son premier disque solo (hors BOs). Même si les dernières mauvaises nouvelles le laissaient craindre, sa disparition m’a touchée et méritait bien qu’on ressorte ce disque quand bien même je n’avais dû l’écouter que deux fois à l’époque… Cet espèce de Blues Industriel tirant vers un Surf Rock dépressif est en harmonie avec tout son univers, même s’il ne ressemble pas directement à ses musiques de film ni à ses effets sonores. Je ne pense pas le rouvrir avant beau temps, mais ça peut séduire d'autres.

Troops of Doom : Antichrist Reborn. Comme on sait, le groupe actuel de Jairo “Tormentor”, bassiste initial de Sepultura, ressuscite l’esprit de cette époque, quand les frères Cavalera singeaient Kreator, tout le Thrash Allemand plus Hellhammer et Possessed. Contexte à part c’est pas mal dans son genre et je ne suis pas étonné que ça tourne jusqu’en Europe, même si ce n’est pas trop ma came.

Landmvrks : Lost in the Waves. La sensation ultime du Metalcore Français vient du Midi… Je n’ai jamais trop aimé ce genre, mais l’évolution vers le Beatdown et les intermèdes Hip-Hop, qu’on retrouve chez d’autres groupes de leur génération, je n’arrive pas à les digérer. On passera donc notre tour à la énième occasion (déjà) qui s’offre de les voir.

[RBD]

Firespawn : Shadow Realms. On en parlait, le premier album du projet parallèle tardif de L-G Petrov avec des membres de Necrophobic. En fait j’avais assez apprécié ce groupe brutalement séparé avec le décès de son chanteur, car il permettait de le retrouver sans la production et le côté Rock n’ Roll qui me gênent chez Entombed, et sans la part Black de Necrophobic. Au point de le surcoter peut-être un peu… mais au moins Firespawn amenait ce qui me semblait manquer par un old-school basique sans faute de goût.

Dave Gahan : Hourglass. J’adore cet album de bout en bout, plus Electro et plus profond que son premier solo, un vrai petit chef-d’oeuvre de finesse. Il m’émeut plus que les Depeche qui ont suivi. C’est dommage qu’il n’aie pas tourné pour le promouvoir et qu’il préfère être dans Soulsavers comme second emploi maintenant plutôt que d’insister dans cette direction. Ceci dit, le style est proche de ce que fait DM depuis lors et il en a sa part.

Grimes. Ne me demandez pas pourquoi m’est venue maintenant l’idée de me pencher sur elle (un autre plus célèbre l’a déjà fait). C’est bien de la Pop contemporaine, j’ai même reconnu un ou deux titres je crois. Mais c’est substantiellement expérimental et plus intéressant que les grosses stars dont elle vise le même succès. On décèle par moments qu’elle s’est nourrie aussi à l’Electro Indus de son Vancouver natal, au Rock Indus, à la Dark Wave en plein regain. Et à son tour, ce mélange n’a pas été sans influence sur des artistes moins connues que j’écoute plus souvent, comme Fever Ray.

Scamp : The Deadcalm. J’adore cet album long et dense qui regorge de riffs un peu barrés, avec Michael Bøgballe (ex-Mnemic) au chant, un Post-Thrash mélodique classique mais cherchant plus loin que tout ce que j’ai entendu d’autre. C’est vraiment bête d’avoir arrêté et balancé en vitesse le dernier album uniquement sur des plateformes à abonnement avant de fermer

[RBD]

Un nouveau voyage dans les contrées oniriques de la Darkwave Néoclassique… Pendant longtemps, Dead can Dance est resté un cas important mais isolé dans ma discothèque. Depuis que Camerata Mediolanense a rejoint voilà cinq ou six ans, je me demande régulièrement si je ne pourrais pas devenir fan du style, comme de Death Metal ou d’EBM. Surtout qu’avec mes parents j’ai baigné dans le vrai classique toute l’enfance. Mais qu’il s’agisse de Dark Sanctuary, Sopor Aeternus, Qntal, Faun, Ataraxia, Trobar de Morte, Weltenbrand, Sophia, Arcana (à la rigueur…), Love is Colder than Death ou bien d’autres, je n’y arrive pas vraiment. À l’arrivée, je constate que la part Post-Punk de DCD ou Martiale chez CM, et plus Renaissance-Moyen Âge chez les deux ensemble, pèsent plus que je ne le sentais dans mon attachement.

Memoriam au Summer Breeze. L’idée d’un hommage à Bolt Thrower avec leur ancien chanteur était bonne… Mais entre nous Cerebral Fix n’était pas non plus le meilleur de sa génération et ça se sent dans la qualité des riffs, même si ça sonne comme le groupe originel de Karl Willetts. En plus il faisait chaud, ils ont du mal, les pauses nécessaires cassent la dynamique du rouleau compresseur. Malgré tout, ça doit bien passer pour monter en puissance sur un après-midi de festival une bière en main.

Rome : Parlez-vous Hate ?, Le Ceneri di Heliodore, des extraits d’A Passage to Rhodesia. Le prolifique Jerome Reuter est ce qui est arrivé de mieux au XXIe siècle à la Néofolk Indus, toujours confidentielle en France. Mû par l’histoire de sa famille engagée à gauche et son attachement à la culture européenne (tendance dite éclairée), il raconte avec romantisme des guerres oubliées et le lent effondrement en cours, appuyé sur une érudition littéraire et politique solide. Son inspiration musicale lorgne d’abord vers Death in June, Sol Invictus, Ordo Rosarius Equilibrio, Spiritual Front, logiquement ; mais aussi vers la vieille chanson poétique et engagée façon Ferré. Il briserait à lui seul le préjugé sur une scène trop souvent étiquetée à l’autre bord (on connaît ça…).

Morgue : Artgore. Pas vraiment une découverte, mais la version originale (rééditée par Hell Headbangers) sonne bien plus crue que l’autre remasterisée pour la compilation “There Was A Smell of Frying…”, nettement plus massive. Leur Death ultra brutal, Grindy et bourré de samples de films d’horreur était clairement d’obédience américaine. Il avait d’ailleurs obtenu plus de reconnaissance outre-Atlantique que chez nous, au point de tenter une implantation puis un virage Noisy dès qu’ils revinrent au pays.

[RBD]

Haemorrhage : We Are the Gore. Le poids des ans se ressent sur le chant et la production aux guitares très lourdes dans le mix du précédent était conservée, mais avec un rendu plus clair. Ainsi cet album redressait la barre, en retrouvant une certaine pêche et une inspiration un peu plus présente, avec sa part de Death n’ Roll, de Goregrind traditionnel, de réminiscences Heavy et de changements de tempo Thrashy. Cela fait bizarre de regoûter à ce style alors que les échos de Carcass traînent encore dans la mémoire récente.

Schrottersburg. Comme un autre groupe Slave plus célèbre, ces Polonais ont repris le nom allemand de leur ville (Plock). C’est du Post-Punk Noise et Industriel, chanté dans leur langue, solide, variant parfois beaucoup d’un album à l’autre. De quoi casser plusieurs clichés.

Ködama : Telos. Je me régale, cela faisait vraiment longtemps que j’attendais sans plus du tout y croire du bon Post-Thrash de ce tonneau. Le chant et l’accordage sont relativement aigus, comme les solos, ce qui peut plaire aux fans de Metalcore ouverts au style qui occupait le même créneau au siècle dernier. Le côté un peu austère, sans hit immédiat malgré la qualité évidente dès le premier contact, invite en fait à insister et à y revenir souvent pour en découvrir les subtilités.

Neu-Romancer : Neue Romantika. Laura Bailey est une Australienne installée à Berlin, évidemment amie d’Alison Lewis qu’elle accompagne à la basse sur ses tournées solo (je les ai vues). Elle a signé sur son label Fleisch Records pour ce premier EP, qui tape d’un morceau à l’autre dans la New-Wave Italo, la Synth-Pop un peu EBM… C’est encore rudimentaire, mais on verra comment ça grandit.

[RBD]

Skeletal Remains : Desolate Isolation. Découvrons vite avant la prochaine confrontation. Cette petite compilation n’est pas indispensable mais sympathique pour les fans : elle démarre par la démo d’avant le premier album, très propre et proche de la suite, des reprises de Pestilence et Asphyx copies carbones des originaux, un peu de live et autres bonus pour faire le poids.

High Vis : Blending. D’anciens Coreux se sont reconvertis dans le Post-Punk Indie-Rock énergique, qui peut plaire autant aux fans du revival du premier style cité qu’aux nostalgiques des années 90 dans le second. En Angleterre, il y a un savoir-faire. Cela me fait penser à la démarche de Rendez-Vous chez nous, et au regain d’intérêt envers l’ère de la BritPop, à défaut d’être vraiment ce que je recherche.

Cubic : Back to Basic ; Inhalt : Occupations, Commerce. La minimale a toujours son public. L’un vient de Belgique et l’autre est un Allemand installé en Californie. Les deux sont inspirés par l’EBM originelle, la Techno Berlinoise des années 90, le New Beat et surtout le grand Kraftwerk. Le premier est instrumental (à part quelques mots en vocoder) ; le second chante (en Allemand) et se veut un peu plus suave. En tout cas les deux sont cohérents, ça roule droit.

Dark Angel : Time Does Not Heal. Après des années de pratique, on arrive à mieux le digérer. Entre la production propre mais relativement massive de Terry Date (alors entre Soundgarden et PanterA) et les 246 riffs (certifié !!!), c’est un sacré morceau de plus d’une heure. Ce poids ne l’empêche pas d’être assez rapide, Gene Hoglan étant là. Mais ces compos alambiquées sont un plaisir de thrasher chevronné, pas pour les débutants.

[RBD]

Du Chvrches. J’avais découvert ces Ecossais assez tôt, en ouverture de Depeche Mode en 2013, ils venaient de pondre un premier album. Le style n’a pas changé depuis : de la Synth Pop pure au chant limite adolescent, légère et pas du tout déprimée, nourrie de l’esprit des années 80 mais sans nostalgie. Leur son est tout à fait moderne et leur petit succès n’est pas étonnant. On peut quand même préférer un angle moins superficiel.

Obscura : A Sonication. Vu l’agenda je l’ai mis en priorité. Pour presque chaque prédécesseur il m’avait fallu un certain nombre d’écoutes pour me familiariser, saisir la direction choisie qui me surprenait souvent avant de m’emballer de plus fort. C’est la première fois que mon impression initiale diffère autant : en plus d’être leur plus court à ce jour, j’ai l’impression d’un recyclage général, d’une régression vers le cœur de leurs influences les plus essentielles sans aucune idée nouvelle, se limitant à resservir des anciennes déjà largement développées avec une production bizarrement étouffée. La polémique en cours me pousse à y voir un manque d’inspiration, en attendant de l’explorer un peu plus et de l’expérimenter en live.

Light Asylum : l'unique album éponyme. C’est ma claque non Metal du moment (treize ans après quand même). En fait de Dark Wave, c’est plus précisément une combinaison haut de gamme entre de l’EBM tonique à la Nitzer Ebb et de la New Wave pour nuancer les émotions apportées par une chanteuse assez exceptionnelle. Le chant de l’Afro-Américaine Shannon Funchess est puissant, maîtrisé et issu du fond de l’âme. Il fait voler en éclats certaines limites du style et renoue ainsi avec l’esprit de ses premières origines. Évidemment, cela a déplu à certains critiques qui n’admettent que des revivals convenus.

Mutagenic Host : The Diseased Machine. Il y a une bonne vague de jeune Death Metal qui vient du Royaume-Uni ces derniers temps. Ce groupe-ci vient de Londres avec une recette carrément primaire mais un thème assez original sur le danger mortel de l’intelligence artificielle, qui flatte mon côté SF et fan indécrottable de Fear Factory dans un style de Death assez différent. Les dix morceaux font penser à Obituary (ce growl hurlé !), Autopsy, Death dans leurs tous débuts respectifs, et se rattachent aussi à tout le courant actuel du Death pégueux à la Slimelord, Maul, Spinebreaker, Undergang, etc, etc.

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Fractal Universe : The Impassable Horizon. Ayant apprécié leur participation actuelle à Obscura, il fallait leur redonner une chance. Cette orientation complètement Prog’ et Technique Jazzy a son public aux côtés de Black Crown Initiate, The Zenith Passage, Cynic bien sûr, le dernier Beyond Creation, Exivious, Augury au Québec… tout en pouvant attirer des fans éclectiques du Metal Français derrière Gojira, Gorod voire Klone (le sax’ !). Je préfère mon Death plus velu et je n’accroche pas tellement, mais le prochain album à venir ce printemps ne peut que leur faire dépasser un nouvel horizon, comme en rêverait Edouard Philippe.

Kompromat : Playing, Praying. Les fans du premier album sont ravis de ce retour. Mais cette suite ressemble plus à ce qu’on pourrait attendre d’une collaboration entre Vitalic et Rebeka Warrior dépourvue d’objectif particulier, avec l’humour typique de cette dernière. Musicalement, l’inspiration Berlinoise revendiquée jadis ne disparaît pas complètement mais reflue sensiblement au profit de sonorités plus classiques de Vitalic. Je vais laisser mes camarades aller à la tournée sans moi, ça m’intéresse moins.

Across the Swarm : Invisible Threads. Encore du Death italien avec le premier album des Bolonais (on ne dit pas Bolognais, même s’ils envoient la sauce) qui pratiquent un Death lourd, gras mais propre inspiré par Aborted, Undeath, Dying Fetus et Misery Index, Cannibal évidemment. Il manque encore trois riffs qui tuent ou deux intros brillantes, ils ont encore une belle marge de progression cependant et ils peuvent crever le plafond à terme.

Et comme la musique reste un plaisir on se met aussi du vieux Metallica, du Camerata Mediolanense, Psycroptic, Soreption, Tomb Mold, Grand Cadaver, Klinik… mais depuis quelque temps je n’ai plus la motivation pour redire comment j’aime des groupes qui ne font pas l’actualité immédiate et dont j’ai déjà beaucoup parlé.

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Haemorrhage : Haematology II. Le second volume de la compilation de singles, couvrant la période 2003-2013. Le son est invariablement plus crade que sur album, l’interprétation un peu moins bien tendue qu’aux grandes heures, mais il y a plein de reprises et un disque bien plein de Goregrind sans compromis.

The Gathering : Always, Almost a Dance. Je ne me rappelle pas avoir jamais écouté les deux premiers albums du groupe avant le recrutement d’Anneke. Le plus ancien n’a qu’un chant masculin majoritairement growlé, le second est mixte avec la chanteuse d’Orphanage et un autre chanteur masculin au timbre assez désagréable. On démarre avec un Doom Death honnête vers une musique plus atmosphérique, travaillée, étiquetée “Gothique” à l’époque, assez banale.

Light Asylum : In Tension et l’album éponyme. Il n’y a aucune différence entre le mini et l’album, mais le gros tube de ce court répertoire est sur le mini. Cette Synth Pop EBM venue de Brooklyn (assez surprenant) fait beaucoup de bien à l’ère de la Darkwave molle aux vocaux murmurés. C’est vraiment dommage qu’elle se contente de donner des concerts ici et là en Amérique sans retourner au studio, j’aurais pu passer à côté.

Pink Turns Blue : If Two Worlds Kiss, Ghost. Les Berlinois ont récupéré leur rang de classique historique du Post-Punk Gothique. Malgré dix ans d’arrêt à la période creuse de tout leur style (mi-90’s à mi- 2000’s) ils ont une discographie fournie. Leur orientation s’identifie très facilement entre le Cure le plus sombre et punky, et une version un petit peu plus tendue des Chameleons. Il y a une touche d’émotion propre, une substance justifiant amplement leur statut de disciples tutoyant leurs maîtres.

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Obscura : A Sonication. Le concert m’a aidé à l’appréhender, notamment à passer outre la production particulièrement étouffée concoctée avec Fredrik Nordström. C’est une synthèse prudente entre l’Obscura le plus classique et l’option plus mélodique du précédent. La sensation de brièveté est accentuée par le morceau le plus court de leur répertoire et un instrumental. Une fois intégrée cette saveur de total déjà-vu qui devait bien arriver un jour, ce disque n’est pas mauvais.

Nitzer Ebb : Industrial Complex. C’était la fête nationale de l’EBM ! J’aime beaucoup cet album, le plus réussi parmi les trois expérimentaux. La part Electro-Rock et un chant tout en émotion touchent enfin ce qu’ils avaient cherché avant de se séparer. Finalement, la reformation n’en aura pas donné d’autres, mais une activité live aujourd’hui compliquée et une collaboration conjointe approfondie venue presque par hasard dans le projet d’un tiers.

Retromorphosis : Psalmus Mortis. Comme prévu, nous tenons là le quatrième opus de Spawn of Possession. Il y a tout : les riffs à la brouette, le lead quasi constant en contrepoint ou en appui, la batterie tenue par un vrai poulpe, les synthés apportant une touche néoclassique BO horrifique. Comme le souvenir du groupe originel gardait un certain statut plutôt justifié, cette résurrection va intéresser tout le mundillo du Death Technique malgré une concurrence nourrie. En plus, il y a l’ex-Obscura par qui le scandale est arrivé. Dans le sillage, Eschaton va préparer un nouvel album.

Zeal & Ardor : Greif. J’ai un ami qui est devenu très fan ces derniers mois. C’est à présent un authentique groupe, qui évolue vers le Metal - ou plutôt même le Rock - expérimental (un pied dans le Gospel et l’autre dans l’Electro), bien moins extrême : le Black Metal a quasiment disparu. Comme l’émotion et l’originalité sont bien là, je ne trouve pas que ce glissement trébuche dans la fadeur. Cela peut plaire effectivement à un public plus large.

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Vacuous : In His Blood ; Blunt Knife Castration : Live Fast Die Slow. Le Royaume-Uni a vraiment une scène intéressante en ce moment. Le premier revient avec un Death fort inspiré par Autopsy, Incantation, la scène Danoise récente, éventuellement Obituary et Asphyx en tirant un peu. Le second balance du Sludge oppressant aux riffs judicieux à la EyeHateGod avec des samples horrifiques dans l’esprit d’Impetigo.

Data Void : Strategies of Dissent. Premier album d’un duo de vétérans de l’Electro Indus venus de Numb et Jihad, rendant une copie conforme à ce qu’on pouvait en attendre. Ils restent dans le sillage de leurs camarades nommés Skinny Puppy, FLA ou Vomito Negro en Europe, pour évoquer avec acidité la dystopie contemporaine. C’est un peu plus atmosphérique que Numb, ce qui donne un intérêt musical à la chose.

Therapy ? : Pleasure Death ; Hard Cold Fire ; Troublegum ; Never Apologise Never Explain. Nostalgie… C’est l’un des groupes qui m’a initié à l’ère où je sortais candidement de ma zone de confort musicale de lycéen, car il était populaire à ce moment-là. Il a contribué à me faire apprécier un gros son plus propre et un riffing plus recherché que le Punk basique. Mais déjà je préférais le style plus Noise et Coreux des tous débuts au Metal Rock Alternatif attrapant bien des inspirations adopté dès qu’un large succès est arrivé.

Future Faces : Memoria. Le retour à une production ample surprend au début, puis on la savoure assez vite. Sur le fond c’est toujours la même Cold Wave, Post-Punk avec des couches généreuses de synthés et quelques chanteuses invitées. Clair que je vais aimer.

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Mutagenic Host : The Diseased Machine. Faire du Death à la mode des années 80 pour parler d’un sujet aussi contemporain que l’IA est un paradoxe suffisamment attirant en soi. Ce n’est qu’un début, c’est vert et brut dans un créneau déjà extrêmement primaire, mais je suis déjà curieux de la suite.

Korn : Requiem. Est-ce que ça vaudrait le coup de saisir l’occasion de les voir en 2025 ? J’ai écouté Korn à l’époque des deux premiers. Ce quatorzième surprend par sa brièveté (une demi-heure !) mais il est bon, moins orienté Hip-Hop que d’autres, proche de la formule des débuts et inspiré avec cette touche sombre, toujours lourde même si la basse pèse moins, et des détours mélodiques convaincants. Ceci étant, j’avais aussi oublié que j’ai tourné la page il y a fort longtemps. Il ne m’en reste que quelques albums de groupes plus anciens ayant eu leur période eux aussi pour survivre, et ayant fait autre chose après.

Kanonenfieber au Hellfest. C’est approprié pour un dimanche matin de tempête, avec son Black Death mélancolique et mélodique. La thématique originale brise les gimmicks sans trahir l’essence de ce style, et se prolonge par un visuel cohérent, soigné mais qui évite l’excès. C’est pas mal.

The Damned : Damned Damned Damned ; The Black Album. Le bref classique fondateur du Punk 77, avant les Sex Pistols. Et d’autre part, l’une des œuvres majeures de cette période si spéciale tirant vers la New Wave qui reste l’héritage principal du groupe, avec Hans Zimmer (!!!) comme producteur d’un des titres.

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FROGG : Eclipse. Derrière la pochette incongrue de ce premier véritable album, c’est du Tech Death (plutôt -core) avec une bonne part de Prog’ et un niveau étonnant, fruit de l’expérience accumulée avec plusieurs formats courts. Cela peut intéresser des fans de The Faceless, Obscura, Fallujah, Zenith Passage, etc. Restant dans leurs classiques, ces New-Yorkais semblent plutôt des amateurs qui se font plaisir que des ambitieux rêvant d’être le prochain gros machin du genre, mais ils en auraient les moyens.

Kontravoid : Detachment. Le dernier opus de l’ex-batteur de Crystal Castles est sorti l’an dernier, et il franchit un palier. Passant de l’EBM Indus façon Skinny Puppy (il est lui-même Canadien) à des envolées Pop dansante avec la chanteuse de Nuovo Testamento, il s’inscrit pourtant clairement dans la nouvelle génération avec une touche SynthWave sur l’écriture des synthés (assez généreux). Il y a juste son chant grave qui est quelconque, mais on ne s’ennuie pas. Je n’ai pas le coup de foudre, mais ça va dans la bonne direction.

Haemorrhage : The Forensick Files. Dernière livraison conséquente des Madrilènes en attendant l’EP imminent, c’est une simple compilation de démos de diverses époques, pour les plus fans parmi les fans. Dieu sait qu’ils en auront publié !

Les divers projets de Pablo Bozzi et Kendal, les DJs Toulousains dont le premier est devenu une petite star de la scène entre Berlin, Tbilissi et le reste du monde. Je n’accroche pas beaucoup : ils font de l’Italo remise au goût actuel, Pablo ayant un peu exploré l’EBM à ses débuts. Mais entre David Carretta, Phase Fatale et d’autres, c’est un fait que la génération actuelle se situe surtout par là, dans les clubs.

Et divers groupes dont tout le monde sait déjà que je les aime et ce que j’en pense d’un album à l’autre : Orphaned Land, Dead can Dance, Morgue, Dormant Ordeal, etc…

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Disillusion : Ayam. J’avais vraiment été fan à l’époque du premier album et cela m’avait fait plaisir de les voir enfin en live en 2022 alors que ce quatrième opus allait sortir. Si cela sonne comme jadis, les compos n’arrivent cependant pas à m’émouvoir autant. Le Death mélodique progressif “Ayam” est pourtant très (trop ?) ressemblant à “Back to Time of Splendor” et ne manquera pas de plaire aux fans de Barren Earth, Ne Obliviscaris, In Mourning, Opeth, voire Amorphis ou Edge of Sanity… et la frange metalleuse des fans de Leprous.

Future Faces : Memoria. Je savoure doucement. C’est une bonne synthèse des sonorités Shoegaze rutilantes de l’EP des débuts et des expérimentations prudentes du premier album. Fortuitement, la partie instrumentale sonne souvent comme du Clan of Xymox avec ces synthés tout aussi scintillants sous la réverbe, avec un chant plus aigu et féminisé par les invitées. L’ensemble est donc léché mais aussi construit, et se place au croisement de tous mes classiques favoris.

Lord of the Lost au Summer Breeze. Quelle purge ! Ce mélange pompeux Metal/Indus/Pop contemporaine est une grande soupe (à grumeaux). C’est largement pratiqué outre-Rhin, rien de bien nouveau à part une admiration inquiétante pour les stars du grand spectacle. Fatalement, ça marchera tant qu’il restera un large public recherchant l’extravagance festive en noir et fluo. J’ai eu une courte période comme ça, pas la meilleure de ma vie, avant de retrouver mieux derrière…

Sadist : Something to Pierce. Dans les années 90, Sadist était un pionnier mondial du Death technique et progressif, alors même que l’Italie était encore très loin d’être un gros pays de Death Metal. Aujourd’hui reconnu comme un cofondateur de second rang, les Ligures pondent en 2025 un album créatif, suffisamment testostéroné mais resté très typé dans l’esprit Pestilence-Atheist-Nocturnus-Death de la fin avec une touche Jazz-musique de chambre qui séduira encore les uns et achèvera de dissuader les autres.

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Cryptosis : Bionic Stream. Moi qui n’y voyais pendant longtemps qu'une petite secte moribonde, le Thrash technique se porte bien. Voici la fine pointe actuelle faisant le pendant Européen de Vektor en Amérique. Il n’est pas interdit de penser souvent à Voïvod, aussi. Je n’ai jamais vraiment craqué dans ce style à part Coroner (ce qui fait loin…), mais après tout ça me botte déjà mieux que certains autres courants du Metal extrême.

Corpus Offal : L’album éponyme. Né des cendres encore fumantes de Cerebral Rot, ce faux nouveau groupe envoie un Death Metal gras et putride au format de compositions longues, qui ravira les fans d’Autopsy (au-delà de la pochette), de Death Finnois à la Demilich, Demigod, et leurs parents proches comme Incantation, Dead Congregation, Funebrarum ou encore Undergang, Phrenelith et compagnie. Bref, c’est dans le vent du moment et c’est du bon.

Serpentskin : EP1. Ce nouveau chantier sur le terrain de la Trance n’est pas très surprenant, quand on la connaît et vu le succès persistant de ce genre. Ce premier mini conserve des sonorités vraiment très proches de son projet solo principal, à part ce tempo plus marqué que ce qu’on entend habituellement : de la Trance, oui, mais plutôt épaisse et un poil bourrine. Mieux encore, l’exercice de style l’amène à utiliser un peu plus largement ses magnifiques vocaux - on en voudrait encore, même. La demi-heure s’écoute très facilement (comme tout ce qui porte cette étiquette). J’avais déjà quelques disques d’EBM côtoyant ce terrain et j’accepterai donc de la suivre dans cette exploration digeste et cohérente dans son œuvre globale, puisqu’un album complet est déjà promis.

My Life With the Thrill Kill Kult : Hit & Run Holiday. Il ne faudrait pas oublier l’un des pionniers du Metal/Rock -Electro/Industriel. Son côté très provocateur sur scène a durablement inspiré toute cette scène, comme les ouvertures Psyché ou Rock n’ Roll, aux côtés de leurs compagnons de label Ministry ou KMFDM. Des formations comme Lords of Acid, Punish Yourself (...) lui devaient tout. Je ne reste jamais longtemps dans ce courant mais de temps à autre c’est musicalement sympathique car varié mais cohérent.

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Horskh : Body. Les Bisontins restent dans ma mémoire comme une belle baffe un soir d’été dans la garrigue. Depuis lors, ils ont élargi la palette des sensations même si ça reste physique, toujours dans la lignée de l’Electro-Indus-Metal-Rock de KMFDM, Ministry, The Prodigy, NIN. On les reverrait avec plaisir.

L7 : Bricks are Heavy ; TAD : Infrared Riding Hood ; Mad Season : Above. Depuis quelques mois je repense de plus en plus souvent à ma petite période grunge, qui m’a servi de transition essentielle vers le Metal à l’époque où c’était la grande mode. Je réalise qu’elle m’a aussi aidé à apprécier tout le Noise, Stoner et Sludge que j’ai vu en live par la suite, aux côtés de camarades restés plus ancrés que moi dans ce souvenir sans doute. Tentons des groupes que je n’ai pas beaucoup creusé en ces temps : L7 souligne la part féminine et Punk du style, TAD est plus Rock comme un sous - Pearl Jam (bien que plus ancien), enfin Mad Season a laissé une exploration Blues bouleversante.

Unbounded Terror : Something is Rotten in Humanity. Ces pionniers du Death Espagnol (de Majorque précisément, autant dire mes compatriotes au XIVe siècle) ne s’étaient pas accrochés comme Avulsed, mais se sont reformés au début de la présente décennie et ont pondu trois albums depuis contre un seul au début des 90’s ! Ce retour s’explique aisément par leur style totalement Finlandais, lui-même revenu à la mode. Cela reste malgré tout de la deuxième division.

Neckbreakker : Within the Viscera. Le Death Danois n’en finit pas de grimper au classement. Ce premier album ratiboise généreusement tout en se montrant encore plus fidèle à la tradition nationale du gros riff Post-Thrash à la PanterA-Machine Head (voire Decapitated) que leurs pères Illdisposed avaient définie. Cela complète la palette aux côtés de Baest, qui restent assez proches, ou d’Undergang. Je regrette de ne pas pouvoir être à Paris vers Pâques pour leur première date en France, tiens.

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Lacuna Coil : Dark Adrenaline ; Delirium. J’avais vu le groupe sur la tournée de “Comalies” (cela fait loin) et depuis je ne m’y suis plus intéressé. Avec une chanteuse douée comme Cristina, le succès était assuré malgré quelques errements. Ils ont bâti un pont inattendu entre le Metal atmosphérique, symphonique et le Néo voire la Pop (ces reprises foireuses de gros tubes !). Le plus étrange est cette revendication d’influences plus extrêmes ou indés que ce que montre le résultat. Le tout, c’est que des gens qui commencent par là aillent découvrir ces inspirations.

Deep Purple : L’éponyme ; Burn. En fait, je connais mal la large discographie du groupe. C’est à cause de l’orgue de Jon Lord, je n’ai jamais réussi à apprécier ce son et ces envolées psychédéliques, et pas que chez eux : c’est le même problème avec Opeth depuis 2011. Impossible d’y rester longtemps.

Sickrecy : First World Anxiety ; Salvation through Tyranny. Sickrecy rend hommage à Napalm Death (plutôt période du 3e millénaire) comme General Surgery envers Carcass. C’est normal, c’est la même bande. Il y a une certaine appétence pour les samples, la tension ne relâche quasiment jamais, et c’est aussi bien qu’on pouvait s’y attendre. Cela rappelle l’esprit de Kill Division il y a quelques années.

Diary of Dreams : Des extraits de divers albums. La discographie du projet d’Adrian Hates, dont j'avais deux disques il y a longtemps, est joufflue elle aussi, au rythme d’un album tous les deux ans depuis trois décennies. Mais tous les volumes se ressemblent beaucoup trop, à l’image des pochettes dont la présentation est toujours encadrée sur le même modèle. Musicalement, c’est de la Dark Wave lente, déprimée, suave, apparentée à Deine Lakaien (même génération) et portée par la voix grave et plaintive du patron. D’inspiration néoclassique et romantique, elle empruntait un peu de guitare électrique dans ses débuts avant de s’approcher de la Future Pop plus tard. C’est franchement amollissant à la longue, plus encore par la monotonie du schéma que par le tempo et l’ambiance de mélancolie retenue.

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Surgent. Pour son premier album éponyme de 2022, ce groupe Estonien a récupéré le chanteur de Paean, regretté espoir fauché du Death Progressif. Surgent reprend cette étiquette aussi mais avec une démarche beaucoup plus moderne, plus expérimentale, qui veille à bastonner régulièrement l’auditeur, convergente avec Gojira, Fractal Universe, éventuellement Zenith Passage. Il me manque de l’émotion ou le titre qui tue, mais c’est un début tout à fait prometteur qui mérite l’attention des amateurs car il y a des idées et ça joue.

Setentia : Darkness Transcend. L’unique album de ces Néo-Zélandais, qui évoluait dans le même territoire qu’Ulcerate mais avec leurs particularités dans une comparaison inévitable. En utilisant trois guitares, ils s’offraient une consistance sonore à toute épreuve et des possibilités de nuances par des solos que leurs célèbres compatriotes ne pratiquent plus depuis beau temps. C’est à la fois plus épais et plus lumineux, et huit ans et demi plus tard je me l’avale encore d’une traite avec bonheur. Malheureusement, le groupe semble s’être séparé sans l’annoncer. L’album est à prix libre sur bandcamp, que tous les fans de Death dissonant en profitent : il y a bien moins bon ailleurs.

London After Midnight : Psycho Magnet. C’est un classique de la Dark Wave Gothique Rock de corbeaux, qui force beaucoup sur les synthés à la façon de Clan of Xymox et Crüxshadows vers la même époque. Cela sonne assez daté pour aujourd’hui. En bon Californien, Sean Brennan puisait aussi dans le Death Rock, mais sa personnalité compliquée a empêché son projet de grandir autant qu’il aurait pu et de bâtir, déjà, une discographie régulière. Très Gothique, je disais.

Godspeed You ! Black Emperor. Une conséquence du dernier concert, le groupe ayant un lien assez fort avec (bien plus certain qu’Arcade Fire). Cela rappelle surtout la seule fois où je les ai vus, le format live étant même plus propice à la plongée profonde qu’exige leur Post-Rock Drone, à mon sens, tant c’est exigeant.

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Rainbow : Rising. Après Purple… Je n’avais jamais écouté en entier posé un album de l’autre groupe de Ritchie Blackmore. Ce n’est vraiment pas mon univers, mais un énorme classique du Heavy de Papa porté par un line-up, euh… céleste.

Frightful : What Lies Ahead. Je ne connaissais pas cette formation Polonaise qui fait un Death Thrash rapide, sombre, bien balancé, avec un growl naturel. L’album dégage une certaine ambiance par ses harmonies, sans recourir aux effets ou samples. Cela mérite le détour, surtout pour la frange extrême, plutôt cave obscure, cuir, cartouchière et rangers au lieu de skatepark, t-shirt, casquette et baskets à languettes.

Exterminatus : Echoes from a Distant Star part I. Il vient de sortir, et vous savez que je me jette sur tout le Death Technique Canadien. C’est un album court, avec un concept semble-t-il, honnête mais sans originalité au milieu d’une concurrence rude alors que c’est déjà le troisième de leur carrière. Et à reprendre un tube Pop en final, j’en aurais choisi une autre.

Anathema : We’re Here Because we’re Here. Ce groupe a toujours été pour moi l’exemple parfait de l’écoute très occasionnelle pour le plaisir esthétique dans des territoires émotionnels qui me restent assez étrangers, y compris la seule fois où je l’avais vu. Au moins, une fois toutes les morts de Pape comme on dit en Italie, ça fait voyager agréablement par effet de changement.

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MetallicA : …And Justice for All avec une basse. Il existe plusieurs versions remixées facilement accessibles sur Internet, par des amateurs, et je n’avais jamais essayé. Celle que j’ai prise force même particulièrement par moments. Pour moi qui considère cet instrument comme indispensable (ou tout autant une basse synthétique pour d’autres styles), je trouve que ça améliore notablement tout l'ensemble. Malgré ce, il a connu une large réévaluation au fil des errements de MetallicA, et même une certaine surcote… largement fondée sur cette curieuse volonté de dénigrer le Black Album que partage bien des gens.

Crystal Castles : I. Au-delà des polémiques, on en parle beaucoup. C’est du Chiptune me rappelant largement Kap Bambino ou Sexy Sushi, en plus réfléchi. J’ai une paire d’amis qui aiment ce genre de choses, ce son ne m’est pas inconnu. Mais je n’insisterai pas.

Evanescence : Fallen. Après Lacuna Coil… à la différence que quand les Américains ont explosé j’étais déjà indifférent, et que j’ai toujours trouvé pénible le chant d’Amy Lee. De toute façon, c’est aussi fadasse maintenant qu’il y a vingt ans. Au moins je pourrai dire que j’ai écouté cet album une fois en entier dans ma vie, maintenant.

Sijjin : Helljinn Combat. C’est une nouveauté du moment et je ne connaissais pas du tout ce groupe Berlinois. Foin de Techno, il s’agit de Death-Thrash aux titres de six minutes bourrés de riffs au chant rauque et rugueux limite growlé. Fans de Slayer, Possessed, Death, Incubus, Morbid Angel période “A”, vous devez au moins l’essayer (n’oubliez pas la cartouchière).

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Ultra Sunn : US. Le couple Belge ne change pas sa formule après un large succès international en quelques années. La recette est simple mais parfaitement pertinente pour notre époque, en ressuscitant la bonne vieille New Beat, y compris avec le bon trait d’EBM et les réminiscences du Post-Punk le plus froid comme jadis, mais coupée avec la Techno qu’elle a contribué à faire naître. Même si le chant n’est pas exceptionnel, il rend le tout encore plus facile à aborder notamment à l’attention des publics Electro Pop ou Electro Clash, voire Synthwave aussi pour les nappes de synthés et la saveur complètement 80’s.

Old Man Gloom : NO. Je me rappelais bien de la matière Sludge âcre, sombre et négative de ce supergroupe durement frappé par la mort de Caleb Scofield, mais pas de ces nombreux intermèdes bruitistes qui renforcent la part Noise. On retrouve la production de Kurt Ballou, devenue familière aux fans de Death Metal mais plus adaptée à son terrain d’origine à mon sens. J’ai fini l’album sans problème, ce qui est rare dans ce style. C’est le dernier concert qui m’a donné envie de retourner l’explorer, lui qui a bien des fans à Montpellier, ce qui avait occasionné beaucoup de concerts mémorables également.

Lys Morke : Knife Therapy. J’avais découvert le projet de la Barcelonaise Irene Tallo sur scène il y a un an et demi, ce mini est postérieur. Son Electro Pop Folk cherchant des émotions complexes part un peu dans tous les sens à première vue (le visuel est important pour elle), sans jamais passer la quatrième, et exige plusieurs écoutes. En tout cas, elle a un joli chant ce qui est déjà un gros atout dans un créneau qui marche pas mal. J’ai la fille d’un ami, encore petite pour qui c’était son premier concert et elle est restée très fan du haut de ses dix ans…

Benediction : Ravage of Empires. Si Benediction n’a jamais pu se hisser au rang des leaders, c’est incontestablement l’un des pionniers du Death Metal en Europe. Le retour en grâce de la vieille école leur a permis de gagner un peu plus de reconnaissance et de reprendre une activité. C’est du pur, on sent l’expérience, mais reste toujours le défaut de ces compos faiblardes, poussives et c’est un peu triste après tant d’années. Une fois, cela s’écoute ou se verrait avec plaisir, c’est déjà ça.

[RBD]

Jesu : Heartache ; Terminus. Autant il y a des groupes dont les métamorphoses stylistiques justifieraient un changement de nom, ici le prolongement de Godflesh par ce Shoegaze Post-Metal est tellement naturel…

Cannibal Corpse : Chaos Horrific. Encore un album… Les critiques sur la monotonie de leur large discographie sont aussi évidentes qu’imparables, et je les partage depuis beau temps. Ce dernier volume n’y change rien, bien sûr. Mais je conserve un certain respect pour CC car c’est quasiment le seul gros groupe de la première génération qui n’ait ni arrêté ni prétendu évoluer vers je ne sais quelles expérimentations dans la période difficile de la fin des années 90. Je suis convaincu que leur exemple de ténacité a favorisé la renaissance du Death Metal quelques années plus tard.

Corrupter : Gloria in Profundis. Le projet parallèle des membres de Morgue s’est élargi en intégrant Meynac’h (Mutiilation) même si son rôle s’est limité à nouveau à quelques interventions vocales. Ce court second album ne dévie pas du premier, poursuivant le même Death Black dissonant et guttural très sombre, placé sans surprise entre Portal et Ulcerate. Il s’écoute plaisamment si on aime le style. Le dernier Morgue n’est vraiment pas loin non plus, même si Corrupter s’affirme comme une nuance plus lourde, moins brutale. Au reste, il est déjà annoncé que le groupe principal va prendre une direction différente, c’est une bonne chose pour que les deux aient leur utilité.

Ashbury Heights : Morningstar in a Black Car ; Three Cheers for the Newlydeads. Dès le premier album et le premier mini sortis directement chez Out of Line, le talent assez remarquable d’Anders Hagström sautait aux oreilles avec sa Synth Pop tirant vers la Future Pop, à vocaux majoritairement féminins. Mais il était trop conscient de ses propres capacités et trop pressé de devenir la nouvelle star (...) par un ou deux tubes parfaits qui auraient inondé d’un coup la scène. Certains titres sont brillants, mais d’autres trop putassiers et faciles, et à force de satisfaire les codes, d’abuser des effets de synthé et des boucles faciles, il manque une personnalité. C’est chiqué. J’avais rapidement lâché avec sa crise personnelle face à un succès inférieur à ses attentes excessives, il faudrait que je voie ce qu’il a fait après son retour, il a dû mûrir.

[Simony]

NAZARETH _ Malice In Wonderland
NAZARETH _ No Mean City
SHEAVY _ Synchronized
MORGOTH _ Cursed

[RBD]

Die Selektion : Zeuge aus Licht. C’est l’un des combos les plus intéressants de l’EBM Old-School contemporaine. Ils ont conservé leur originalité des débuts qui consistait à introduire des instruments à vent, ainsi que le chant en allemand, et ont ouvert prudemment les fenêtres vers la Techno et la New Wave. Même si je n’ai jamais craqué complètement, il faudrait plus de groupes de ce genre alliant la tradition et une idée nouvelle.

Massacra : Final Holocaust ; Signs of the Decline. Puisqu’on en reparle. Je suis passé à côté de Massacra à l’époque, tout simplement parce que les premiers albums étaient déjà introuvables et que le bouche à oreille sur les derniers était très sévère. Au fond, j’étais un bon exemple de la difficulté du groupe à être prophète dans son pays alors qu’il marchait bien à l’étranger dans la scène en pleine explosion. En tout cas le premier répertoire Death Thrash était bon, il en remontre à une bonne partie de l’old-school actuelle.

Buzz Kull : Fascination. En trois albums (ici le dernier), cet Australien est devenu un patron de la Darkwave. Il en propose une version très synthétique, froide, la ressemblance avec Gary Numan me paraissant accentuée par son chant grave. On retrouve aussi un côté bande originale de film onirique et sombre qui rapproche évidemment de Boy Harsher, en plus pêchu façon Kontravoid. C’était pas si bon dans mes souvenirs, il a fait du chemin.

Machine Head : Unatøned. On n’aborde pas un nouveau Machine Head comme une sortie de Death Metal sur un label indé. Ce onzième volume studio reprend le Post-Thrash très Metalcore qui a fait la seconde grande période du groupe, en y adjoignant des effets Dubstep pour coller à l’époque. MH a toujours cherché la rédemption en se mettant à la mode. Les parties les plus extrêmes sont meilleures que les chœurs, refrains et envolées qu’on a connu mieux inspirées par un passé qui s’éloigne. Mais le format assez court de l’album et le charcutage en titres étonnamment courts eux aussi aident bien à la digestion. Ce n’est pas un grand disque, toutefois revenir au niveau lambda équivalent à celui d’un “Bloodstone…” est déjà pas mal vu ce que nous avons traversé depuis.

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Celestial Scourge : Dimensions Unfuried ; Observers of the Inevitable. Quand on dit “Norvège”, on ne pense pas en priorité à la scène Death Metal… Et pourtant. Formé autour de membres de Blood Red Throne et autres groupes moins connus, le fléau tombé du ciel envoie un Death Brutal et Technique comme je l’aime : le growl est naturel, le tempo varie souvent, la basse s’entend bien même si elle se limite à suivre, c’est interprété impeccablement, les grosses vulgarités puériles sont évitées. C’est sur un label Italien, donc il y a forcément Stefano Morabito dans l’affaire.

Icon of Coil : Serenity is the Devil. Je reste en Norvège mais dans un tout autre style, avec le premier album du premier projet d’Andy La Plegua de Combichrist. Dans ses débuts, il menait trois groupes Electro de front (s’ajoutait en effet Panzer AG), après être passé par le Punk et le Metal dans son adolescence. Comptant parmi les précurseurs de la Future Pop, IoC met des boucles Trance sur des morceaux plutôt Synth Pop avec un chant naturel, suivant la même recette que VNV Nation, Covenant, Assemblage 23, Neuroticfish… formule riche en facilités qui définira le genre, que j’ai consommée intensément pendant quelques mois avant de décrocher presque aussi vite. Cela s’adresse aux cyber goths toujours affamés de mélodies fraîches et immédiates pour leurs soirées. Andy avait quand même un certain talent et accompli depuis une jolie carrière dans un style plus agressif mais tourné vers le même public.

The Temple. C’est un projet parallèle entre un membre d’Ulcerate, un ex-membre d’Ulcerate et produit par un autre membre d’Ulcerate. C’est vraiment comme de l’Ulcerate, avec des arrières-goûts Black un peu plus prononcés par certains moments. Les fans du groupe originel peuvent (doivent) foncer, c’est chez Profound Lore.

Mütterlein : Amidst the Flames, May your Organ Resound. Marion Leclercq ressert un Sludge très glauque, éprouvant, qui emprunte à l’Industriel (ce côté rituel) et au Post-Punk le plus désespéré par moments, pour déployer des atmosphères plus que lugubres. De temps à autre elle vomit des vocaux expurgeant une douleur autant physique que morale. Cette obscurité pesante et pénétrante demande de s’y plonger, d’y revenir. Sa relative brièveté est un atout. Ce sera un album marquant de l’année.

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The Discussion : All the Pretty Flowers. J’ignorais complètement que Laura Pleasants (Kylesa) avait aussi un groupe de Post-Punk. C’est un peu Gothique, mais surtout Shoegaze avec sa voix minouchette, à la Cure, This Mortal Coil, Drab Majesty, et pas mal de groupes actuels.

Misery Index / Mumakil : Ruling Class Cancelled. Je n’achète jamais de split, de toute façon si le groupe qui vous intéresse dure un peu ça finit toujours sur une compilation récapitulative avec les minis. Sauf que là j’étais fan des deux groupes. Après, les Suisses ont vite réenregistré les mêmes titres pour le deuxième album, et les Ricains ont finalement mis leur contribution sur une compilation. CQFD…

Lust Pattern. C’est purement de l’Ambient de tradition, plutôt Dark, onirique, sans aucuns vocaux, parfois développée sur de longues durées (presque une heure) mais en plusieurs phases assez distinctes dans ce cas. Elle est travaillée dans les détails, ce qui lui donne une certaine épaisseur en plus et invite à tendre l’oreille. On imagine très bien un introverti comme Ryan Ambridge s’enfermer des journées entières pour créer par petites touches et reprises incessantes tous ces paysages audios qu’il a dans la tête, plus heureux là que dans le monde où à devoir s’exprimer longuement. Seul le dernier volume s’en écarte au profit d’une Electro Dub expérimentale, peut-être une nouvelle direction durable. Dans deux styles nettement différents, on retrouve l’exigence de finesse qu’il impose aux sonorités de Linea Aspera, l’attention à donner une identité propre à chaque morceau (ou passage).

Dormant Ordeal : Tooth and Nail. Il ressort clairement au milieu des derniers achats. Les Polonais progressent encore d’un album à l’autre, au-delà de leur arrivée sur un label historique. Leur Death Metal un peu Black bien de chez eux devient de plus en plus épique, reposant sur les riffs et non sur des pompes. Et il parvient à devenir encore plus bourrin qu’avant aussi. C’est assez marquant à mesure qu’on y revient. Il faut espérer que malgré le rétrécissement du personnel album après album (façon Tranxen 200…), ils vont tourner à l’étranger.

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Samaël : Passage. C’est nul, mais c’est l’actualité du village Valaisan englouti par la montagne qui m’a fait repenser au groupe de Metal le plus fameux du canton. Samaël était une référence majeure parmi la déferlante Black du milieu des années 90, avec cette conversion vers des rythmes martiaux et des habillages électroniques néoclassiques suivant des débuts plus orthodoxes mais très remarqués. L’album n’a pas vieilli, ni le son ni sa formule. Néanmoins je n’ai jamais eu la révélation, même après m’être rapproché des styles non Metal que Samaël emprunte. Voire, je conserve un souvenir très mitigé de la seule fois où je les ai vus, avec Obituary, il y a bien longtemps, notamment à cause d’une production gâchée. Un comble.

Eschaton : Techtalitarian. C’est la sortie du moment dans un style que j’affectionne. Pour autant, les Yankees versent plutôt du côté solos en continu et inspiration néoclassique à la Gorod, Spawn of Possession, Necrophagist, Archspire, et moi je préfère que les riffs passent régulièrement en avant, respirent… Enfin, ça reste un bon disque et je le verrais volontiers si ça se présente. L’hommage à Trevor Strnad est sympa.

Lebanon Hanover : Sci-Fi Sky. C’est un symbole majeur de la scène actuelle, mais je n'y arriverai jamais. Les vocaux masculins creusent dans les graves, les féminins restent dans des modulations déprimées sans forcer. Le synthé est très présent pour créer des atmosphères sur des parties basses et guitares de bonne qualité. Il y a une influence Shoegaze, comme chez the Cure qui est ouvertement cité dans un lâcher de nom devenu célèbre. Mais je m’ennuie. Les quelques envolées vocales partant des tréfonds sonnent bien pataudes et brisent régulièrement les ambiances glaciales ou funèbres qui ont une saveur tout autant molle. Tant pis pour les prétentions romantiques et la production nature, je préfère aller voir ailleurs (comme je n’ai pu consentir aux petits efforts que demandaient les occasions de les voir).

Crypta au Summer Breeze sur Arte. J’ai revu Nervosa encore tout récemment, mais jamais encore l’autre groupe issu d’un schisme en son sein. Et en effet, il y a un subtil écart par une option vers un Death old-school qui garde bien sûr des traces de vieux Thrash. Néanmoins le résultat est plus varié : il y a des passages mid-tempo ou acoustiques, des riffs plus lourds sous un chant crié très similaire (surtout pour celui qui avait vu aussi Nervosa avant le schisme). Très classique, la forme reste très ressemblante, mais la différence de fond vaut qu’on s’y arrête.

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Machine Head : Unatoned. Franchement, il ne tue pas le chaton. N’empêche que j’aime bien sa production (Ted Jensen et Zack Ohren, aussi…) et il a le bon goût de ne pas s’étendre comme s’il avait conscience de ses faiblesses. Quant au conformisme à la mode actuelle du Metalcore Dubstep je préfère encore, depuis très longtemps, l’attitude du père Flynn qui s’efforce de coller à l’esprit du temps (et souvent avec succès par le passé) à tous ceux qui ont toujours un train de retard.

Death in Vegas : Dead Elvis. Puisqu’il revient (ce groupe, pas Elvis). Ce premier album me ramène à l’époque où certains de mes copains se gavaient de Trip-Hop. Et il est tout à fait indiqué pour un matin calme.

Suppression : The Sorrow of Soul through Flesh. Au milieu de la bouillonnante scène Chilienne, je reviens assez régulièrement au premier album de ces fans de Death et Pestilence, qui pourrait aussi intéresser les fans de Skeletal Remains et Horrendous. Je suis déjà curieux de la suite, mais il n’y a plus de nouvelles depuis un an.

Et divers classiques comme MetallicA, Asphyx, Carcass, Klinik, Chimaira, Misery Index, Dead can Dance, Zanias… Mais je crois que j’ai déjà tout dit à leur sujet. Je suis dans une phase où je préfère parler des découvertes et redécouvertes, nouveautés et achats récents, quitte à poster moins souvent.