Qu'est-ce que vous écoutez là tout de suite?

[RBD]

Opeth : The Last Will and Testament. Le retour de quelques beuglements donne du champ à un ensemble qui reste fondamentalement du Prog’, sans aucune contestation possible. N’empêche qu’on y trouve en plus une agressivité, une lourdeur métallique contrôlée qui fait plaisir à réentendre. Et j’en éprouve plus à le découvrir, aussi, qu’avec les quatre précédents. On ne va pas parler de réconciliation dans les sanglots de bonheur, mais c’est déjà ça.

Living Gate : Suffer as One. Cette année je n’ai pas eu de gros album de Death bourrin. Sur le moment, j'aime bien cette continuation d’un énième projet secondaire d’Amen Râ, ce n’est pas mal fichu. Mais elle n’apporte rien de nouveau au style célébré, à part la saveur de contraste passagère avec un autre groupe vu récemment de la galaxie de l'Église de Râ.

Defeated Sanity : Chronicles of Lunacy. Dans ce même contexte, la nouvelle livraison des Allemands se rapproche un peu de la recette que j’aime, alors que c’était pour moi l’un des symboles de l’hérésie. Ce genre de petit signal de fond tend à me rassurer sur l’évolution à venir de la scène, si besoin était.

Propaganda en live à Londres en 2016. Icône de la New Wave Allemande avec un membre des Krupps dedans, leur succès a sans doute été facilité par l’emploi privilégié de l’anglais. Leur univers assez froid et surréaliste est emblématique de ce mouvement. Trois ou quatre tubes sont passés dans la mémoire collective, toutefois le reste aussi est excellent et mérite l’attention des amateurs de cette période (il en reste pas mal).

[RBD]

Mass Infection : Atonement for Iniquity. Ce n’est qu’un petit album de Brutal de débutants, très classique, mais on mesure le chemin parcouru par rapport aux petites évolutions des épisodes suivants.

Opeth : The Last Will and Testament. Je me suis efforcé de l’étudier rapidement, mais cela n’a fait qu’affermir mes premières impressions. Ce retour à des sonorités plus velues fait plaisir, même si quelque chose reste cassé entre eux et moi depuis des années.

Cavern Womb : Stages of Infinity. Venu de Pennsylvanie, cet EP inaugural pose un propos bien maîtrisé mais sans originalité entre d’une part le Death Finlandais et Tomb Mold, d’autre part Blood Incantation. Avec Maul et d’autres, les groupes secondaires dans ce genre commencent à devenir nombreux, ce qui montre que ce courant est vraiment une tendance de fond de la scène actuelle.

Pyre : Chained to Ossuaries. Si l’on a encore le droit d’essayer du Metal Russe, ce combo-ci balance un hommage efficace à Asphyx, Entombed, Obituary, Grave, Dismember, Autopsy, Lik, etc…

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Nitzer Ebb : Body of Work. Cette double compilation est tout aussi indispensable pour les fans d’EBM que les albums studio de l’institution de Chelmsford. Le premier disque rétrospectif inclut des raretés et des versions raffinées des plus grands titres du groupe. Le second contient de bons remixes qui éclairent toute une partie de la démarche de NE, et leur lien avec la Techno à rebours de certains clichés qui leur collent et créent encore le gros clivage qui structure la scène.

200 Stab Wounds : Manual Manic Procedures. Le second album de l’une des principales sensations de la nouvelle génération de Death Américain. Comme Undeath, l’inspiration de Cannibal Corpse est dominante mais mieux digérée à mon sens, les riffs sont un peu plus barrés et on se permet un ou deux effets. Il paraît que c’est aussi une bonne rouste en live. Si on ajoute Frozen Soul et Sanguisugabogg (dans une approche différente), on tient un bon renouvellement de la scène, que l’on soit fan ou pas des groupes.

Septage : L’intégrale, elle est si courte. Ce trio rassemblant des membres de Taphos, Hyperdontia, Decaying Purity et autres joyeusetés vient de mettre fin aux opérations en 2024. Elles consistaient en un joli hommage à Carcass période “Symphonies…”, General Surgery, Repulsion, Impetigo.

Haemorrhage : Punk Carnage. Un mini de reprises pour rendre hommage du fond du cœur à la scène Punk Espagnole des années 80, qui bouillonnait et qui reste injustement méconnue au-delà des Pyrénées. Ils restent une source d’inspiration indirecte majeure pour le groupe.

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Bleedskin : Homicidal Therapy. Deuxième album des Wallons qui expriment un fidèle et généreux hommage à Dying Fetus, techniquement solide, sans faute de goût. On pense aussi à Abnormality, parfois à Benighted. Ce classicisme brutal est plutôt pour me plaire. Les plans ne sont pas redondants, mais avec des riffs un peu plus recherchés on crèverait vraiment le plafond. Je serais curieux de voir ce que ça donne en live.

Necrot : Lifeless Birth. Finalement c’est une assez bonne surprise. Au-delà d’un nom difficile en français, ces Ricains balancent toujours de l’old-school, des riffs à la Bolt Thrower, Grave ou Incantation sur un tempo un tout petit peu plus rapide. La qualité s’améliore aussi un chouia au fil des albums.

Dark Angel : Leave Scars. Ron Rinehart n’amenait pas la franche amélioration du chant qui aurait pu tout changer, la reprise du Zeppelin en milieu d’album est surprenante (pour le dire avec bienveillance), mais le reste taillait avec un ex-Steppenwolf comme producteur (!). Les compos plutôt longues s’affirmaient comme marque de fabrique, néanmoins c’est surtout la brutalité de ce Thrash qui le détache du lot encore aujourd’hui, avec des riffs bien lourds à la pelle et quelques titres marquants, avec un titre instrumental comme culmination à rendre jaloux leurs copains nommés Slayer.

Soror Dolorosa : Mond + Aurora. Je vais garder une petite préférence pour l’ancien style et l’ancienne prod’, mais l’évolution sous nos oreilles est parfaitement naturelle et j’adhère sans difficulté à ces nouveaux morceaux. Réenregistrer certains titres emblématiques à cette nouvelle manière est une vanité trahissant une mentalité possessive plutôt attachante.

[RBD]

Des lives pour explorer des contrées musicales différentes pendant ces longues soirées d’hiver : Etienne Daho (mouais… je n’aime pas mieux qu’à mon adolescence), Arkona (le Russe, plus électrique que dans mes vagues souvenirs), Meshuggah (quel groupe majeur !), Sodom (Pépé botte encore gaillardement les culs).

Liaisons Dangereuses. L’unique album formé par d’ex-DAF et Neubauten a laissé une trace déterminante sur l’EBM naissante, les scènes Electro et Techno avec un tube inusable qui n’est que la face visible d’un excellent disque. J’ai découvert il y a peu que le chanteur, après avoir repris une vie de voyages où ce groupe n’a été qu’un épisode, a fini par se poser très discrètement dans un petit village que je connais bien près de Narbonne, où il vit principalement de sa peinture et fait un peu de musique en dilettante dans des styles assez éloignés.

Sang Froid : The EP Compilation. Ce petit recueil des premiers essais plus un nouveau est aussi long qu’un véritable album, bien que forcément plus décousu. Il ravive les bonnes sensations du concert, étoffe un répertoire efficace et confirme qu’il s’agit d’un projet parallèle de long terme, qui peut faire encore mieux.

Putred : Repulsie Post-Mortem. Le premier album d’un groupe dont le second vient bientôt. C’est sympa de faire du Death Doom dans la droite lignée d’Asphyx (religieusement repris en final), Hooded Menace et Autopsy, mais à part beugler en roumain et rendre une copie globalement honnête, cela n’apporte rien encore.

[RBD]

Rosa Rubea. D’anciens membres de Camerata Mediolanense ont ce projet parent mais substantiellement différent. Il s’agit d’une Electro Atmosphérique portée par la remarquable voix de Daniela Bedeski, plus contemporaine, plus Voix Célestes avec quelques instruments classiques ou modernes en appui secondaire par moments. C’est plus proche d’un Ataraxia mis à jour. Cela inclut apparemment un visuel assez travaillé, et peut plaire à presque tout le petit monde de ce créneau assez réduit et élitiste.

Machinalis Tarantulae : Diptyque ; Traum. Dans un style un peu différent mais s’adressant quasiment au même public, j’ai longtemps ignoré les Toulousaines lorsqu’elles passaient - encore très récemment - à cause d’un premier contact superficiel et mitigé, plus le lien avec Punish Yourself qui n’aidait pas. Foin d’ingratitude, j’y reviens. La viole de gambe électrique fait l’originalité et l’ossature de cette Indus Electro assez martiale, austère et polyglotte.

3 Inches of Blood : Long Live Heavy Metal. Du pur et dur comme ça je n’en écoute pas souvent. Celui-là n’est qu’un hommage vibrant au Priest, mais de temps à autre c’est marrant.

Scamp : Mirror Faced Mentality. J’avais découvert ce combo Danois par VS. Leur Post-Thrash était vraiment à part, très Meshuggesque avec polyrythmies, riffs s’adressant surtout au cerveau, quelques emprunts discrets et pourtant une agressivité irréprochable. De quoi troubler les blasés.

[RBD]

Dave Gahan : Paper Monsters. Sans prétention aucune, ce premier album solo marquait la libération créatrice d’un chanteur jusque-là cantonné à interpréter le travail de ses partenaires compositeurs, ses propositions ayant été toujours rejetées. Il y reste très attaché. C’était plus le geste qui comptait que la densité de ces dix titres de Pop Rock, légers et rafraîchissants comme un vin clairet. L’album remporta néanmoins son petit succès auprès des fans de DM.

Noxis : Violence Inherent in the System. N’oublions pas un premier album intéressant de 2024 dans l’un de mes terrains favoris. Ces Yankees servent un Death Metal la basse en avant, parfois expérimental, qui rappelle Cryptopsy période Lord Worm, Death période “Human” et “Individual…”, Cynic, Deviant Process, Aepoch, Neuraxis… Les deux défauts sont à mon sens le son de caisse claire et surtout une écriture lourde, des riffs tirant vers Immolation qui ramollissent le tempo et l’agressivité potentielle. Mais c’est à essayer pour tous les fans de Death technique, et rien ne dit qu’un prochain volume ne pourrait corriger tout ça.

Sorcerer : Devotion. Derrière son illustration intrigante qui se révélera cohérente avec le contenu, il s’agit d’une grosse mandale de Metal HC à laquelle il convient de se préparer. D’autant que les Parisiens montrent une maîtrise appréciable pour un premier album, offrant des compos variées laissant progressivement de plus en plus de place à l’émotion mélodique.

Celestial Scourge : Dimensions Unfurled. Avant le premier album imminent, voilà l’EP inaugural de ce supergroupe Norvégien avec des membres de Blood Red Throne, Ruun, etc. C’est du Death Brutal classique et bien fait entre Suffocation, Cannibal et Cattle Decapitation.

[RBD]

Encore des concerts sur Arte : Emperor (ça perd de sa flamboyance et de son mystère sur scène, mais je digère mieux ainsi), Arcade Fire (avec un talent certain, une grosse énergie live et une filiation spécialement revendiquée envers New Order et Bowie j’aurais pu tomber fan au début, avant cette vrille vers la kermesse arty du n’importe quoi, d’ailleurs le premier album est privilégié et les deux derniers réduits à portions congrues), Fear Factory (mal filmé, peu adapté au plein air de jour malgré un parterre de fidèles motivés, mais rappelant les bons souvenirs de 2023).

Oranssi Pazuzu : Muuntautuja. Ce n’est pas franchement mon style mais j’ai des copains qui sont fans. Leur succès - au niveau de l’extrême, s’entend - est logique : tout en étant original et novateur, le groupe tape dans plusieurs styles avec cohérence, s’adressant à plusieurs publics différents (même ceux qui ne se droguent pas…).

Ductape : Echo Drama. Bien que venant aussi de Turquie et se rattachant au même univers musical, c’est différent de leurs amis de She Past Away. Le chant est féminin, en anglais, et un vrai chant au lieu de plats marmonnements. De plus, ils créent une Dark-Wave plus synthétique, bien que la structure demeure celle du Goth Rock, avec des influences assez larges. Même s’ils cèdent à la mode de la réverbe, ça tient la route et un certain charme familier agit.

Kodama : Telos. C’est ma sensation du moment : le premier album de ces Londoniens nous ramène aux 90’s, par un Post-Thrash avec une légère touche de HC dans le droit fil de PanterA ou Dearly Beheaded. C’est rugueux, il y a du riff et ça confirme le petit regain d’intérêt en cours pour cette vague. Le chant aigu fait assez Metalcore, mais ne jure pas du tout et peut attirer des fans de cette génération postérieure. En tout cas je me régale avec, cela doit faire une dizaine d’années que je n’avais pas rencontré un nouveau groupe dans ce genre qui m’ait plu comme ça.

[RBD]

Marylin Manson : The Pale Emperor. Il va avoir dix ans ces jours-ci. Ayant su dès “Antichrist Superstar” que je ne deviendrai pas fan, je ne me suis jamais intéressé beaucoup à toute la suite. N’empêche qu’il y a objectivement de bons albums, comme celui-ci. Il est charpenté, pernicieux, nuancé, touchant même parfois… C’est quand il s’inspire de Bowie que Brian Warner est le meilleur, en fin de compte.

Grauzone. Voilà l’un des piliers fondateurs de la Cold Wave, le premier groupe de Stefan Eicher fondé par son frère Martin… C’est toujours incroyable quand on découvre ce passé derrière l’image que nous avons en France du chanteur Suisse. Un seul album et un tube, mais une influence considérable sur toutes les scènes qui se rattachent de près ou de loin à ce mouvement souterrain du début des années 80. Grauzone est encore régulièrement cité et respecté dans le monde entier de nos jours.

Flesh Field : Strain. Il paraît qu’il revient. Je ne connais pas bien sa discographie à part ce disque, mais ce projet solo Américain met dans les gencives une Electro Industrielle Métallisée robuste, révoltée, saturée et distordue. Avec un chant féminin agressif, ce mélange entre KMFDM, Skinny Puppy, Ministry et Hocico est détonant.

Haemorrhage : Live Carnage - Feasting on Maryland. Ils étaient allés à l’édition 2012 du Death Fest et ont immortalisé cette rare apparition Américaine avec ce live cru et court. Traverser l’Atlantique pour jouer moins d’une demi-heure, je comprends qu’ils aient voulu marquer le coup au maximum.

[Arioch91]

Depuis 2 bonnes semaines, ma bonne résolution 2025 est en pratique : écouter des albums de SweDeath que je ne connaissais pas encore.

Donc, Hormis l'album des Thrasheurs d'Anialator qui défonce pas mal, voici ma playlist de ces derniers temps :

Carnage - Dark Recollections
Death Breath - Stinking up the Night
Death Breath - Let it Stink
Entrails - toute la disco
God Macabre - The Winterlong
Gods Forsaken - Smells of Death
Unleashed - toute la disco

D'Unleashed, je ne connaissais que le premier, Where no life Dwells, que j'ai souvent écouté d'une oreille distraite car le considérant comme bien moins tripant que l'intouchable Left Hand Path de qui on sait. Et j'avoue préférer les albums suivants du groupe à Hedlund.

Dans les bonnes pioches, Death Breath, incontestablement. Gods Forsaken également. Carnage, tout pareil.

God Macabre, plutôt bof. Juste un groupe de plus qui, avis perso, n'apporte rien de bien neuf, même s'il s'essaye par moments à du Doom que les grattes animées de pédales Boss-HM2 rendent super bien.

Entrails, d'après les chroniques lues, plus on avance dans leur disco et moins c'est intéressant. A voir.

Grand adorateur de Thrash Metal, je m'éloigne de plus en plus de ce style bourré ras la gueule de stéréotypes : compos à tiroirs calquées sur le moule intro speed/break/mid tempo/re tempo speed/break/couplet, batteur qui se prend pour Tom Hunting dont le style aux grosses caisses me les brise depuis des années, etc.

Exception faite du Anialator, découvert sur MetalNews et que j'adore, je vais faire l'impasse sur ce style, sauf miracle.

Et donc en ce moment, ma crise, c'est le Death suédois. En // à la zique, je lis le chouette bouquin Blood Fire Death.

A fond dedans, que j'dis ! On verra bien où ça nous mènera.

Et dans les sorties attendues pour 2025 :

- Coroner, éventuellement. Plus les albums passèrent et moins j'étais fan du groupe. On verra si jamais leur nouvel album me botte mais j'y crois moyen.
- Forbidden, là en revanche, je dis pas non pour remettre le couvert sur du Thrash Bay Area. Le line-up m'a l'air solide et Craig Lociciero est capable de pondre de sacrés bons morcifs.
- Dark Angel. Nan, j'rigole ! Ca fait bien 15 ans que Hoglan nous bassine avec le 6ème album du groupe. A force d'attendre, le level d'attente des fans est énormous ! Je serais surpris, déjà que l'album sorte un jour, que ce jour soit un jour de 2025 et qu'en plus de tout ça, l'album soit vénère et bien chanmax.
- Demolition Hammer. Parait qu'eux aussi prévoient une sortie en 2025. Mouais. En espérant qu'on soit plus proche d'un Epidemic of Violence qu'un Time Bomb.

Comme d'hab', y aura zéro réaction à ce post mais j'avais besoin de le torcher et c'est fait !

Bon sinon, pour celui qui lira et qui aurait des idées d'autres albums de Death Suédois à la Entombed/Grave/Dismember, je suis preneur de toute idée ! A vot' bon coeur m'sieurs dames !

[RBD]

The Cure : Songs of A Lost World. Je ne l’avais toujours pas essayé. On retrouve bien les sensations de la tournée de 2022 où cinq titres étaient interprétés en avant-première : c’est globalement bien lent, ça sonne comme un “Disintegration” reconstruit en Post-Rock (je songe même à Talk Talk). N’empêche que cette face sombre, désespérée et homogène renoue avec ce que beaucoup préfèrent, et cette orientation peut plaire à notre époque. D’ailleurs les critiques sont clairement positives. Ceci rappelé, les Curistes - comme les Blackeux - sont extrêmement exigeants et accrochés à leurs attentes personnelles, leurs titres ou leurs périodes préférées et j’ai entendu des opinions carrément contraires selon les gens. Pour moi je le trouve agréable mais manquant de passages plus toniques ou vraiment touchants qui auraient soutenu la comparaison avec les temps glorieux.

Brutality : In Mourning ; Monstrosity : Millenium. Nostalgie, j’avais les albums de l’un et vu l’autre naguère… Ces deux groupes étaient de la même vague que tous les autres gros du Death Floridien, produits au Morrisound, et signés chez Nuclear Blast. Musicalement aussi il y a une ressemblance entre eux : une approche relativement technique avec beaucoup de riffs, un tempo jamais monotone et de nombreux solos pouvant dégager une certaine ambiance. Las, l’un comme l’autre n’ont pas géré parfaitement l’étape de la reformation.

Dark Angel : Live Scars. Ce live assez court montre qu’ils n’étaient pas moins bons en live, et ça attise quelque frustration. Le jeu de batterie de Gene Hoglan reste toujours à part dans toute la scène Thrash trente ans après, seul le chant restait le point faible. La reprise finale d’un vieux groupe obscur de Punk Californien (Fear) m’a longtemps fait chercher.

Une balade dans la jeune génération de la scène Death Anglaise : Vacuous, Slimelord, Maul, Mortuary Spawn, un autre que je vais acheter et dont je parlerai plus tard, etc… Si on rajoute en Ecosse Coffin Mulch et Sodomized Cadaver au Pays de Galles, je crois qu’il se passe quelque chose au Royaume-Uni ces dernières années d’où une nouvelle vague arrive, comme au Danemark un peu avant et dans une direction très similaire.

[RBD]

Depuis 2 bonnes semaines, ma bonne résolution 2025 est en pratique : écouter des albums de SweDeath que je ne connaissais pas encore.

Comme d'hab', y aura zéro réaction à ce post mais j'avais besoin de le torcher et c'est fait !

Bon sinon, pour celui qui lira et qui aurait des idées d'autres albums de Death Suédois à la Entombed/Grave/Dismember, je suis preneur de toute idée ! A vot' bon coeur m'sieurs dames !

Depuis le départ j'ai préféré le style Floridien au Death Suédois (pas le mélodique de Göteborg, celui du Sunlight avec HM-2), mais je vais tâcher d'aider.

Déjà, en cherchant "swedeath" on peut trouver une brouette de groupes modernes qui singent la scène originelle, avec peu ou prou de talent… En France tu connais certainement déjà Skelethal qui a pondu un album en 2024 qui est au-dessus du lot sans chauvinisme aucun. Il y a également Lik, de Suède, avec un membre qui a été débauché par Bloodbath, et qui reprend précisément le style de Grave ou Dismember.

S'y ajoutait Firespawn qui venait de Suède et a fait trois albums dans les années 2010 avec feu L-G Petrov au chant, une parfaite synthèse entre Entombed et Bloodbath, incontournable à mon sens dans cette scène encore après leur séparation consécutive au décès de ce cher Lars-Goran.

Dans la même idée que Bloodbath tu peux essayer Grand Cadaver, avec des membres de Dark Tranquillity (dont le chanteur), Mr. Death et autres, qui ont monté eux aussi leur groupe en hommage au Death de leur adolescence. Plus récent, GC n'a fait que deux albums à ce jour mais le premier notamment pourrait satisfaire et le projet se maintient malgré leurs engagements dans de gros groupes. Idem avec Asinhell peut-être, un projet du guitariste de Volbeat en mémoire de la scène Death européenne des années 90 plus largement, mais avec Mark Grewe de Morgoth au chant : j'ai craqué récemment et ça pourrait éventuellement coller aussi à ce que tu cherches, le savoir-faire musical en plus. Mais essaie d'abord ces deux groupes plutôt que d'y aller à l'aveugle comme dans le temps.

De la vieille époque j'ai un faible pour Comecon, un groupe suédois issu de la vague originelle aux côtés des autres, sans batteur et sans chanteur titulaire. Ils ont avoué longtemps après que c'était une BAR en faisant croire qu'ils avaient un vrai batteur (même sur les photos) et en truquant la programmation de l'engin pour qu'il fasse quelques pains comme un être humain… Pour le chant ils ont engagé successivement L-G Petrov, Martin van Drunen et Mark Grewe dans cet ordre, chacun le temps d'un album. Les trois disques montrent une évolution intéressante depuis un Death Suédois classique vers quelque chose de plus en plus expérimental, parfois étrange à l'arrivée mais tout le monde a fait pareil dans ces années 90. Les albums ont été compilés et réédités il y a dix ou quinze ans.

En Allemagne il y avait Fleshcrawl qui imitait la scène Suédoise, pas très bon à mon avis.

Finalement, sans être un gros amateur je vois que j'avais quelques idées…

[Arioch91]

Merci RBD pour tes suggestions, je prends !

+1 pour Fleshcrawl dont j'ai l'album Bloodred Massacre. Dispensable.

[Arioch91]

Asinhell, c'est bien tripant !

[RBD]

Nitzer Ebb: Body Rework. Des remixes officiels réalisés par plusieurs DJs rendant hommage à un style et un groupe qui les a inspirés. Cette illustration concrète de la proximité humaine du duo avec le milieu Tek est fertile, on sent que les participants ont pris le projet à cœur et les onze morceaux sont plutôt roublards, c’est un plaisir. La France y est largement représentée (The Hacker, Fixmer, Black Strobe).

David Lynch & John Neff : BlueBOB. Du temps de ma période Lynch à fond, J’avais acheté cet album dans son gros boîtier pas pratique, c’était son premier disque solo (hors BOs). Même si les dernières mauvaises nouvelles le laissaient craindre, sa disparition m’a touchée et méritait bien qu’on ressorte ce disque quand bien même je n’avais dû l’écouter que deux fois à l’époque… Cet espèce de Blues Industriel tirant vers un Surf Rock dépressif est en harmonie avec tout son univers, même s’il ne ressemble pas directement à ses musiques de film ni à ses effets sonores. Je ne pense pas le rouvrir avant beau temps, mais ça peut séduire d'autres.

Troops of Doom : Antichrist Reborn. Comme on sait, le groupe actuel de Jairo “Tormentor”, bassiste initial de Sepultura, ressuscite l’esprit de cette époque, quand les frères Cavalera singeaient Kreator, tout le Thrash Allemand plus Hellhammer et Possessed. Contexte à part c’est pas mal dans son genre et je ne suis pas étonné que ça tourne jusqu’en Europe, même si ce n’est pas trop ma came.

Landmvrks : Lost in the Waves. La sensation ultime du Metalcore Français vient du Midi… Je n’ai jamais trop aimé ce genre, mais l’évolution vers le Beatdown et les intermèdes Hip-Hop, qu’on retrouve chez d’autres groupes de leur génération, je n’arrive pas à les digérer. On passera donc notre tour à la énième occasion (déjà) qui s’offre de les voir.

[RBD]

Firespawn : Shadow Realms. On en parlait, le premier album du projet parallèle tardif de L-G Petrov avec des membres de Necrophobic. En fait j’avais assez apprécié ce groupe brutalement séparé avec le décès de son chanteur, car il permettait de le retrouver sans la production et le côté Rock n’ Roll qui me gênent chez Entombed, et sans la part Black de Necrophobic. Au point de le surcoter peut-être un peu… mais au moins Firespawn amenait ce qui me semblait manquer par un old-school basique sans faute de goût.

Dave Gahan : Hourglass. J’adore cet album de bout en bout, plus Electro et plus profond que son premier solo, un vrai petit chef-d’oeuvre de finesse. Il m’émeut plus que les Depeche qui ont suivi. C’est dommage qu’il n’aie pas tourné pour le promouvoir et qu’il préfère être dans Soulsavers comme second emploi maintenant plutôt que d’insister dans cette direction. Ceci dit, le style est proche de ce que fait DM depuis lors et il en a sa part.

Grimes. Ne me demandez pas pourquoi m’est venue maintenant l’idée de me pencher sur elle (un autre plus célèbre l’a déjà fait). C’est bien de la Pop contemporaine, j’ai même reconnu un ou deux titres je crois. Mais c’est substantiellement expérimental et plus intéressant que les grosses stars dont elle vise le même succès. On décèle par moments qu’elle s’est nourrie aussi à l’Electro Indus de son Vancouver natal, au Rock Indus, à la Dark Wave en plein regain. Et à son tour, ce mélange n’a pas été sans influence sur des artistes moins connues que j’écoute plus souvent, comme Fever Ray.

Scamp : The Deadcalm. J’adore cet album long et dense qui regorge de riffs un peu barrés, avec Michael Bøgballe (ex-Mnemic) au chant, un Post-Thrash mélodique classique mais cherchant plus loin que tout ce que j’ai entendu d’autre. C’est vraiment bête d’avoir arrêté et balancé en vitesse le dernier album uniquement sur des plateformes à abonnement avant de fermer

[RBD]

Un nouveau voyage dans les contrées oniriques de la Darkwave Néoclassique… Pendant longtemps, Dead can Dance est resté un cas important mais isolé dans ma discothèque. Depuis que Camerata Mediolanense a rejoint voilà cinq ou six ans, je me demande régulièrement si je ne pourrais pas devenir fan du style, comme de Death Metal ou d’EBM. Surtout qu’avec mes parents j’ai baigné dans le vrai classique toute l’enfance. Mais qu’il s’agisse de Dark Sanctuary, Sopor Aeternus, Qntal, Faun, Ataraxia, Trobar de Morte, Weltenbrand, Sophia, Arcana (à la rigueur…), Love is Colder than Death ou bien d’autres, je n’y arrive pas vraiment. À l’arrivée, je constate que la part Post-Punk de DCD ou Martiale chez CM, et plus Renaissance-Moyen Âge chez les deux ensemble, pèsent plus que je ne le sentais dans mon attachement.

Memoriam au Summer Breeze. L’idée d’un hommage à Bolt Thrower avec leur ancien chanteur était bonne… Mais entre nous Cerebral Fix n’était pas non plus le meilleur de sa génération et ça se sent dans la qualité des riffs, même si ça sonne comme le groupe originel de Karl Willetts. En plus il faisait chaud, ils ont du mal, les pauses nécessaires cassent la dynamique du rouleau compresseur. Malgré tout, ça doit bien passer pour monter en puissance sur un après-midi de festival une bière en main.

Rome : Parlez-vous Hate ?, Le Ceneri di Heliodore, des extraits d’A Passage to Rhodesia. Le prolifique Jerome Reuter est ce qui est arrivé de mieux au XXIe siècle à la Néofolk Indus, toujours confidentielle en France. Mû par l’histoire de sa famille engagée à gauche et son attachement à la culture européenne (tendance dite éclairée), il raconte avec romantisme des guerres oubliées et le lent effondrement en cours, appuyé sur une érudition littéraire et politique solide. Son inspiration musicale lorgne d’abord vers Death in June, Sol Invictus, Ordo Rosarius Equilibrio, Spiritual Front, logiquement ; mais aussi vers la vieille chanson poétique et engagée façon Ferré. Il briserait à lui seul le préjugé sur une scène trop souvent étiquetée à l’autre bord (on connaît ça…).

Morgue : Artgore. Pas vraiment une découverte, mais la version originale (rééditée par Hell Headbangers) sonne bien plus crue que l’autre remasterisée pour la compilation “There Was A Smell of Frying…”, nettement plus massive. Leur Death ultra brutal, Grindy et bourré de samples de films d’horreur était clairement d’obédience américaine. Il avait d’ailleurs obtenu plus de reconnaissance outre-Atlantique que chez nous, au point de tenter une implantation puis un virage Noisy dès qu’ils revinrent au pays.

[RBD]

Haemorrhage : We Are the Gore. Le poids des ans se ressent sur le chant et la production aux guitares très lourdes dans le mix du précédent était conservée, mais avec un rendu plus clair. Ainsi cet album redressait la barre, en retrouvant une certaine pêche et une inspiration un peu plus présente, avec sa part de Death n’ Roll, de Goregrind traditionnel, de réminiscences Heavy et de changements de tempo Thrashy. Cela fait bizarre de regoûter à ce style alors que les échos de Carcass traînent encore dans la mémoire récente.

Schrottersburg. Comme un autre groupe Slave plus célèbre, ces Polonais ont repris le nom allemand de leur ville (Plock). C’est du Post-Punk Noise et Industriel, chanté dans leur langue, solide, variant parfois beaucoup d’un album à l’autre. De quoi casser plusieurs clichés.

Ködama : Telos. Je me régale, cela faisait vraiment longtemps que j’attendais sans plus du tout y croire du bon Post-Thrash de ce tonneau. Le chant et l’accordage sont relativement aigus, comme les solos, ce qui peut plaire aux fans de Metalcore ouverts au style qui occupait le même créneau au siècle dernier. Le côté un peu austère, sans hit immédiat malgré la qualité évidente dès le premier contact, invite en fait à insister et à y revenir souvent pour en découvrir les subtilités.

Neu-Romancer : Neue Romantika. Laura Bailey est une Australienne installée à Berlin, évidemment amie d’Alison Lewis qu’elle accompagne à la basse sur ses tournées solo (je les ai vues). Elle a signé sur son label Fleisch Records pour ce premier EP, qui tape d’un morceau à l’autre dans la New-Wave Italo, la Synth-Pop un peu EBM… C’est encore rudimentaire, mais on verra comment ça grandit.