Messagepar RBD » 14 juil. 2023, 14:55
Monaco : Music for Pleasure. Pour s’occuper pendant le deuxième et principal hiatus de New Order, Peter Hook monta ce groupe et ce premier album remporta son petit succès, malgré la forte concurrence de la déferlante BritPop. Le disque est assez long et se résume à du sous New Order des albums précédents (“Technique” et surtout “Republic”). Le choix était clair de faire moins bourrin que Revenge, son premier groupe parallèle. Ce n’est pas bouleversant mais c’est digeste, avec la basse bien aiguë comme il se doit.
Gutslit : Carnal. On continue avec la scène Indienne, mais plus extrême. Je gardais un vague mauvais souvenir du précédent, mais cet album-ci est un fort bon essai de Death brutal Grindy qui fait forcément penser à Benighted. D’autant que Truchan est invité ! On pourrait encore dérouler toutes les références classiques du créneau (Aborted, Dying Fetus, etc.), mais c’est tout simplement suffisamment bon pour que tout amateur se doive d’essayer par lui-même, parce que ce groupe atteint ici un niveau désormais incontournable, celui où sa provenance encore relativement exotique devient une anecdote superflue. Resterait à oser un peu plus d’originalité, mais dans ces territoires…
Death : Human. Mais qu’est-ce qu’il est bon ! Dire que la moitié des quatre membres de Death à l’époque ont disparu. Cynic n’était pas encore très connu, “Focus” n’étant pas sorti, mais Schuldiner ne s’était pas trompé en recrutant Reinert et Masvidal aux côtés du bassiste d’un groupe de Thrash Death bien technique encore récent, qui avait fait des piges aussi chez son ex-camarade d’Autopsy… Leur maîtrise commune a permis de donner parfaitement vie à des compos intenses, très exigeantes, raffinées et inusables. En quelques années, Chuck s’affirmait comme un authentique pionnier qui ne se contentait nullement d’avoir largement fondé un style entier, mais voulait encore repousser ses limites.
Opeth : Pale Communion. En revenant à un style plus Rock, plus Hard 70’s, on pouvait mieux apprécier l’Opeth nouveau. Ce disque se laisse aisément écouter, finalement, sans parvenir quand même à emporter une adhésion complète. S’il était venu avant “Heritage”, on aurait même mieux digéré certains reniements. En tout cas, un changement de nom aurait été plus honnête à mon sens.